Le Petit Cephalophore

mardi, mai 13, 2008

Saints de pierre et de prières

Ils sont multitude, ils sont vivants, dans la gloire du Père, déjà. Dans le quotidien de notre terre, aussi, pour peu que nous sachions les reconnaître, ici et maintenant, en quelques-uns de nos frères et sœurs. Les saints. Invisibles, visibles, mais présents toujours, auprès de nous.

À Saint-Denys, ils sont quatre, particulièrement, qui ont statue - avec porte cierges et veilleuses - en notre église : Marie, première de tous, Mère du Sauveur, éclatante en sa majesté d’argent, gardant le chœur ; et puis, nous accueillant au fond de la nef, Notre Dame de Fatima, si chère au cœur de nos frères portugais, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, et saint Antoine de Padoue.
Ils (eh oui, terrible grammaire française, où le seul masculin l’emporte sur la multitude féminine… des saints) sont ici priés, invoqués, implorés, illuminés de nos offrandes.

Sans oublier, plus discrets en leur pâle obscurité, sans cierges ni veilleuses, Marie en la chapelle du Saint-Sacrement, Geneviève qui lui fait face, et Jean-Baptiste, en la chapelle… baptismale. Quant à saint Denis, auquel l’église est consacrée, il attend, hiératique le doigt levé, patient, que soient chantées en sa chapelle laudes et vêpres.

Nos offrandes donc les illuminent, les quatre du moins qui nous y invitent. Des offrandes qui participent aussi à l’entretien de notre église où nous aimons nous recueillir, reprendre souffle et courage, confier joies et peines.


Saint Antoine qui, sûrement, sait entendre et… lire, reçoit même sous son socle de ces petits billets d’imploration que, tout aussi sûrement, il glisse à l’oreille du Très-Haut. Christian, lui, brûle volontiers devant lui une veilleuse : « La lumière est tellement symbolique dans notre religion. Et puis, cette vénération en un simple geste, paisible, de reconnaissance, est comme un lien amical avec la communion des saints. Je m’adresse à lui comme à un ange gardien, lui qui, après tant de risques pris pour la mission, au Maroc - après que des Franciscains y aient été tués, comme le furent, il n’y a guère, en Algérie, les martyrs de Tibhirine - rencontra François d’Assise, et réévangélisa l’Occitanie aux temps cathares. Et puis, s’il est certes populaire comme « saint retrouve-tout », ce fut aussi un vrai intellectuel - il n’est que de lire ses sermons ».

Tous ne « brûlent » pourtant pas de la même passion pour ces saints de pierre et de plâtre."Une statue m'est indifférente et ferait plutôt écran, confie Denise. Surtout à Saint-Denys, où je les trouve "moches", sauf peut-être saint Denis ! Cela ne signifie pas que je n'invoque pas les Saints. Mais j'utilise plutôt une image, et je les prie en fonction de ce qui me les rend plus ou moins proches".

Qu’importe en fait nos goûts sculptés ou polychromes, nos prières nous mettent à nu quand nous déclarons notre flamme au Créateur, et les saints sont nos porte-voix lorsque, comme dans la prière à Notre Dame de Fatima, nous implorons, confiants : "Sois mon avocate, demande, supplie".
Propos recueillis par Jean-Louis B.B.


 

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