Le Petit Cephalophore

dimanche, mars 01, 2009

Le pardon oecuménique

Il apparaît dans toutes les Eglises chrétiennes une réelle volonté de se convertir à la Bonne Nouvelle partagée au baptême. Ainsi la confession des péchés personnels est commune et pratiquée par toutes les traditions. Une déclaration de pardon lui répond : elle est particulière pour une confession privée, et générale pour une démarche communautaire. Les rassemblements liturgiques, spécialement le culte dominical, sont souvent des lieux qui disent la rémission des péchés et la réconciliation. Enfin, la direction spirituelle est offerte comme le chemin privilégié d’une vie authentiquement spirituelle.
Pour l’Eglise orthodoxe, la pénitence permet de retrouver la conversion du baptême. Les confessions répétées ne font qu’actualiser cet acte initial du salut. Dans le Rituel, la confession est située dans son rapport avec la Parole de Dieu : il comporte des psaumes (ps 50 et 64), une lecture de l’Ancien Testament (Ez 21-28) et un choix de textes du Nouveau Testament. Ces passages bibliques sont suivis de la confession, puis de prières diverses, considérées comme absolutoires. La récitation détaillée des fautes n’est pas encouragée, aussi les orthodoxes peuvent-ils se contenter de dire qu’ils ont péché. Tous les prêtres ne sont pas qualifiés pour confesser, la plupart d’entre eux étant des moines. Selon les Eglises locales, il existe une multitude d’approches : de l’absence de la pratique jusqu’à la confession une fois par semaine. Le plus important réside dans la vie de l’Eglise capable de manifester la réconciliation permanente entre Dieu et l’humanité.
Protestants comme anglicans insistent, pour leur part, sur la confession privée (faite à Dieu seul ou à un frère pour les protestants ; à un prêtre pour les anglicans). Ils insistent aussi sur les rites pénitentiels nombreux pendant le culte eucharistique. Ces démarches concernent les péchés individuels. Mais la confession générale est aussi prévue dans la plupart des Eglises protestantes. Elle est suivie le plus souvent d’une déclaration de grâce ou d’une prière d’absolution, collective en quelque sorte. La nouveauté dans ces confessions concerne donc l’accent mis sur la communauté. Il s’agit de considérer la réconciliation du pécheur avec Dieu mais aussi les uns avec les autres. Or, cela ne peut se faire que par l’Eglise. (A partir de : Peut-on se passer du pardon ?, Louis-Michel Renier, Editions Crer, 2008, 179 p.)
Sylvie H.
Illustration : Richard Serrin, Prodigal son, v. 1980.


 

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