Le Petit Cephalophore

vendredi, octobre 09, 2009

Les prêtres qui ont marqué ma vie




Une parole d'envoi pour Simone :
Un jour, le père Ghesquiere a donné à Simone les paroles d'envoi pour son premier engagement : l’accompagnement de catéchumènes. "Dans ma vie le prêtre a toujours apporté la parole en tant que lumière et nourriture", témoigne Simone. Pendant ses vacances en Bretagne à une époque où tout semblait s'écrouler pour elle, gravement malade et en deuil de sa mère, la prédication quotidienne édifiante et chaleureuse du père Chauvet, alors jeune prêtre, dans une chapelle au bord de la mer, avait éveillé en elle une soif d'intériorité. Et plus de cela, une guérison, une restructuration profonde de son être, un renouveau physique et mental. Ce prêtre est resté, malgré sa charge de responsabilités croissante, son accompagnateur spirituel. Source de conseil éclairé, il l'a aidée à unir ses différents dons pour les consacrer à une vocation unique. Après des études de philosophie et d’arts graphiques et décoratifs, Simone s'est spécialisée en reliure d'art. Ses connaissances lui ont permis de travailler sur les représentations de Dieu le Père au Louvre, à l'occasion de l'Année du Père avant le Jubilée de l'an 2000. "A tous mes carrefours j'ai reçu la parole nécessaire pour suivre mon chemin. On m'avait dit un jour: "A qui l'aime, le Christ se manifestera." Et c'est en effet la Parole du Christ "Là où deux ou trois sont réunis en mon nom...", qui petit à petit m'a mis sur la route du volontariat des focolari au prix de l'abandon de mon atelier." Simone est devenue la première déléguée du mouvement en France. Aujourd'hui le lien entre l'art et le volontariat des foyers d'unité se retisse pour elle par l’engagement dans l'association "D'un art à l'autre." Les arts s'y côtoient et les artistes apprennent à apprécier leurs confrères. Parmi les prêtres qui l'ont marquée, Simone cite encore les prêtres de Saint-Denys qui continuent de lui apporter les paroles pour sa vie d'aujourd'hui. "Ce que le prêtre est pour moi, notre pape Benoît XVI le dit si bien: "Celui qui ayant posé sa tête sur le Cœur du Maître, enseigne à penser, à prier, à agir".
Katarina K.



Clémence raconte :
« J’étais tellement impressionnée… J’ai mis du temps à avoir une relation simple avec les prêtres. Ils étaient pour moi des personnes délicates à approcher. Leur vie m’étonnait : vivant dans le monde, avec le monde, mais… à part.
Or, au cours d’un camp vacances il y a quatre ans, pour rénover une chapelle en Vendée, j’ai découvert comme aumôniers des Chanoines réguliers de la Mère de Dieu : des hommes à la fois très carrés dans leur foi et comprenant l’humain, tout en délicatesse, pour nous aider. C’est avec eux aussi que j’ai redécouvert le caractère sacré de la messe, et de notre vie, tournée vers Dieu pour mieux rayonner ensuite. Avec eux, le contact s’est dénoué.
Il y avait eu aussi le père Gilles, qui nous avait accompagnés pour un pèlerinage au Mont Sinaï. J’avais 15 ans. Juste par sa présence, il nous apportait Dieu. Il était vêtu comme l’as de pique, grand dégingandé, il nous avait demandé de le tutoyer et… cela m’avait aussi permis de me dire que les prêtres ne sont au fond pas si difficiles à aborder.
Et puis depuis deux ans, venue à Paris pour mes études et mon métier d’institutrice, j’ai connu notre paroisse. Je m’y suis sentie si bien accueillie, j’y ai découvert une vie de communauté. Je n’avais jamais connu cela avant, car à Rennes, on allait de paroisse en paroisse au gré des spiritualités de mes parents. Notre paroisse géographique était il est vrai si triste… du moins jusqu'à ce qu’elle soit confiée à la Communauté de l’Emmanuel. Avec elle j’ai vécu l’adoration permanente, en relais 7 jours/7, 24 h/24, dans laquelle je me suis engagée, me construisant là une vie intérieure, forgeant une nouvelle intimité avec Dieu.
Mais c’est ici, dans la paroisse, que j’ai appris à connaître un prêtre, le Père Paul, sur du long terme, en le côtoyant toute l’année en animant les chants à la messe du samedi soir.
Vivant une vraie vie de paroissienne, avec ses confessions régulières aussi. Et en me réconciliant avec le sacrement de… réconciliation. Avec des prêtres qui m’ont fait découvrir leur simplicité, et leur délicatesse. Ce sont aussi ces mots, cette attention, qui m’ont donné envie de faire plus dans notre paroisse. »
Propos recueillis par Jean-Louis BB





Modeste hommage :
« Il faudra chanter à faire péter les vitraux de Saint-Pierre d’Arène ! » avait résumé l’abbé Daret, aumônier de 6ème qui nous préparait à notre profession de foi. J’avais trouvé cette injonction un peu vulgaire et violente pour une bouche cléricale, mais ça m’avait justement bien plu. C’est ainsi que je compris que les chrétiens étaient là pour mettre le feu de joie au monde et j’ai chanté à m’époumoner.

Il y avait eu, quelques années plus tôt, un autre prêtre niçois qui était venu au KT nous parler de Jésus. Il portait une longue robe noire ce qui le rendait déjà effrayant (les autres étant en costume gris pâle) et nous disait : « Mais quand on parle de Jésus, on ne peut que tomber à genou ! » et il se fracassait les rotules sur le sol, les bras levés au ciel. Nous le trouvions un peu fou, mais quelque chose en lui transparaissait : cette intuition qu’un chrétien n’est pas forcément posé et « raisonnable » !
Et puis, quinze ans après, il y a eu le père Didier, curé de la Garde-Freinet, un village des Maures où longtemps j’ai passé mes vacances, et ses homélies bouleversantes d’amour. Il avait un charisme extraordinaire et je me disais : « Cet homme-là, je l’aurais suivi jusqu’à Jérusalem...» Et je faisais lever mâtines (et grimper la colline à pied !) mari et amis en vacances à la maison pour aller l’écouter quand il disait la messe là-haut, dans la chapelle de Miremer.
Et encore Fernand, un autre prêtre varois, curé de Pourrières, le village où se sont installés mes parents, devenu un « ami de la famille » et demeuré fidèle dans la joie comme dans la douleur, malgré sa mutation dans une autre paroisse.
Enfin un dimanche, à la sortie de la messe de Saint-Denys, le père Callies m’a appelée par mon nom, avec son regard si particulier qui se pose sur l’âme. Après ça j’ai dit oui, oui au KT, oui au pèlerinage à Rome du Jubilé, oui aux groupes de partage… Et un nouveau curé est venu, et l’histoire continue...
Dominique T.
Illustration : Raoul Dufy, La Promenade des Anglais, 1938


 

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