Le Petit Cephalophore

lundi, mars 01, 2010

Témoignages de catéchumènes

Clarisse,  journaliste : elle sera baptisée dans la nuit de Pâques
Ils étaient 322 adultes réunis à Notre-Dame de Paris autour de l'archevêque André Vingt-Trois pour leur appel décisif ce samedi 20 février. Clarisse, mère de trois jeunes enfants, journaliste à l'activité débordante et catéchumène, note la beauté et la simplicité de cet évènement. "J'ai ressenti une grande sérénité. L'archevêque a trouvé un temps personnel pour chacun de nous. Un regard, une question. J'ai pu lui dire par exemple que c'était l'intérêt pour la personne humaine qui me motivait dans mon travail." Clarisse s'est rendue compte de la présence d'autres catéchumènes de "sa génération", qui comme elle ont reçu quelque chose de la culture chrétienne, sans être initiés à la vie spirituelle. "J'ai toujours cru et je désirais le baptême depuis la première prise de conscience de ne pas l'avoir reçu", confie-t-elle. Alors pourquoi aujourd'hui ? "Ma décision a mûri avec l'accompagnement de mes trois enfants, tous les trois baptisés. J'ai été amenée à parler avec un prêtre", explique-t-elle.  "Je voulais aussi donner du temps à mes proches pour leur permettre d'accueillir cette décision. Aujourd’hui ils partagent ma joie." Qu'apporte le baptême ? "A vrai dire, je me sens déjà intégrée dans la communauté chrétienne par ma foi, mais je désire vivre cet état en vérité." Clarisse entame la dernière étape vers la nuit de Pâques, jalonnée de scrutins. Déjà elle rend grâce pour les personnes du catéchuménat et de la paroisse qui vont l'entourer. Et après ? "Je vais vivre de la grâce des sacrements, mais je ne serai pas une "grenouille de bénitier". Il s'agira moins d'introduire dans ma vie des temps nouveaux, que de permettre à la vie elle-même de reprendre avec une intensité nouvelle. Dieu était toujours là. Le moment est venu pour moi de lui dire que j'étais là aussi. C'est l'heure de me manifester à lui."
Propos recueillis par Katarina K.




Didier, comédien : il fera sa Première communion lors de la vigile pascale
« Il devait y avoir un peu de Peppone et Don Camillo, dans ma famille. Ma grand-mère avait voulu me faire baptiser, mais pour mon père, communiste de cœur - qui s’était néanmoins marié religieusement -, pas question ensuite de catéchisme. Encore aujourd’hui, je suis le seul de la famille à aller à la messe. Je n’en vais pas moins faire ma première communion… à 44 ans.
De la religion, je n’ai longtemps connu, enfant, que la "menace" d’être envoyé "chez les jésuites". Il n’empêche. J’ai le sentiment d’avoir toujours connu, et aimé, Jésus Christ. Depuis qu’enfant, un cousin m’a emmené dans l’église de Montagnac, me disant d’embrasser toutes les statues de saints ; il y avait là celle de saint François d’Assise ; il est devenu mon ami, à qui j’allais me confier, les jours de spleen. Vers vingt ans, je me suis éloigné des églises… mais pas de la prière. Jusqu’à ressentir très fortement, il y a 4-5 ans, le désir de mieux connaître ce Christ que je priais, sans vraiment le comprendre. Je suis venu en parler au père Paul ; ai suivi depuis la rentrée 2008 le parcours de catéchuménat, accompagné de Béatrice et Jacques. Je communierai ici pour la première fois à la Veillée pascale, et serai confirmé à Pentecôte, à Notre-Dame. Mais entre temps, quel parcours… Ce qui me surprend en fait toujours, dans nos soirées catéchuménales, ce sont les différences de regards que l’on peut avoir sur un même texte biblique. On met tellement d’affect derrière les mots. La Bible pourtant, elle se "parle" de façon si simple ; mais seul le partage permet d’en explorer toute la richesse ; force de la communauté…
Quant à la communion… Enfin, je vais bientôt pouvoir vivre l’Eucharistie à 100%. Partager ainsi un peu de la vie du Christ, moi qui ai tellement envie d’être un apôtre pour Lui.
Et demain ? Pourquoi ne pas, à mon tour, être catéchiste, accompagner des catéchumènes. Vivre intensément avec ma paroisse. J’ai tant reçu. J’ai envie de donner ».
Propos recueillis par JLBB.



Alix, étudiante : elle se prépare à la confirmation.
Une année de conversions s’ouvre pour Alix, 18 ans : de nouvelles études, un nouveau quartier, et surtout une nouvelle rencontre avec le Seigneur, une vraie rencontre. A entendre son histoire, on a l’impression de plusieurs rendez-vous manqués, de portes à peine entrebâillées devant Celui qui, inlassablement, revient frapper doucement à l’âme. Cette fois, Alix n’a pas résisté, elle a ouvert : « Quand on Lui laisse de la place, Il vient. Quand on Lui dit : "C’est bon, maintenant. Viens !", Il n’attend pas longtemps.» Certes, Alix a reçu le baptême à la naissance, mais c’est seulement en 6ème qu’elle commence à fréquenter l’aumônerie, fait sa première communion puis l’année suivante, sa profession de foi. En 4ème, elle vit sa phase « rebelle ». En 3ème et en seconde, elle prépare pourtant sa confirmation, mais elle ne se sent pas prête et ne trouve pas, auprès d’un aumônier dont le discours radical la rebute, le soutien qu’elle attendait. Elle quitte l’Église. Le dimanche, elle regarde son amie, quand celle-ci  vient chez elle passer le week-end, partir pour la messe en compagnie de sa grand-mère. Jusqu’au premier dimanche de l’Avent 2009, jusqu’au jour où elle accepte de les accompagner. Ce jour-là, elle fait cette promesse à Dieu d’aller à la messe tous les dimanches. « Et je suis ravie. Et sincère. C’est un plaisir d’aller à la messe. Cela fait partie de moi maintenant ». Qu’est-ce qui a changé ? La vérité de sa relation au Christ. Adolescente, elle était venue à l’Église parce qu’elle se sentait "ne correspondre à rien". "J’étais en quête d’identité, alors je me suis rattachée à un groupe. D’autres ont eu cette chance d’avoir une foi qui a toujours fait partie d’eux. Pour moi, c’est à moi de faire la démarche. Aujourd'hui, je suis majeure et libre de décider de ma vie : je l’ai entre les mains."  Elle plonge dans le catéchuménat, pour préparer sa confirmation. Elle apprend « plein de choses », approfondit des connaissances qui jusque-là étaient demeurées vides de sens. Elle irradie de joie, une joie déjà missionnaire.
Propos recueillis par Dominique T.                                              


Djena, néophyte.
Djena, 33 ans, a reçu les sacrements de baptême, de confirmation et l’Eucharistie lors de la vigile pascale 2007. Elle est aujourd’hui « néophyte ». « Je suis toujours en recherche pour approfondir ma foi, confie-t-elle. C’est une quête permanente. Le baptême, ce n’est qu’un début ! ». Et elle explique sa méthode : « Je navigue de paroisse en paroisse pour rencontrer d’autres façons de vivre la messe, d’autres personnes avec qui partager une expérience de foi. J’ai ainsi croisé par hasard une musulmane convertie comme moi. Pour elle, cela s’est passé en Afrique, c’est encore plus difficile. Depuis, elle est toujours en train de chercher à consolider ce qu’elle a reçu. Grâce à elle, j’ai compris que douter n’est pas forcément un péché. Avant, je me sentais coupable devant le doute : "Ô femme de peu de foi !" Son témoignage a résonné en moi comme un écho. » Est-elle heureuse aujourd’hui ? « Oh là là ! Oui ! Je suis délivrée de mes propres démons, moi qui étais coincée entre ma famille, hostile à mon baptême, et l’Église. J’avais peur d’affronter les miens. Aujourd’hui c’est du passé. La quête a été longue, cinq à six ans. Il m’a fallu déjà deux ans pour oser franchir le seuil de l’église... J’ai été accueillie. Et je me suis plue au catéchuménat ; mon accompagnatrice, Guite, était formidable, à mon écoute, vraie. J’allais à la messe, je connaissais les paroissiens, lisais la Bible. Cela a répondu à ce que je cherchais. Depuis, je suis super contente. Fidèle à l’Église. Je me sens chez moi, parfaitement en paix, dans toutes les églises, mais j’ai Saint-Denys à cœur car c’est là que j’ai été baptisée. Ma famille, le temps passant et par l’action de l’Esprit, a compris qu’être catholique, ce n’est pas forcément détester les siens. C’est un choix personnel, c’est être ce que je suis. C’est une évidence, c’est cette voie-là que je veux suivre dans ma vie. Je ne me suis pas trompée. Cette foi que j’ai accepté d’assumer, je la vis pleinement. »   
Propos recueillis par Dominique T.                          


 

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