Le Petit Cephalophore

jeudi, mai 13, 2010

Nomades : 29 et 30 mai 2010



Pour la seconde fois, Nomades ouvre ses portes les 29 et 30 mai prochain. Concerts, expositions, balades nocturnes, visites du patrimoine, le 3e arrondissement est en fête pendant ces journées «Nomades». L’année dernière déjà, la paroisse Saint-Denys du Saint-Sacrement s’était associée à ce festival culturel et artistique organisé par la mairie.

Nous sommes invités à pousser les portes et à découvrir les institutions culturelles de notre rue, de notre quartier ! Musées, centres culturels, galeries d’arts mais aussi artistes, ateliers d’artisanat, associations, conseils de quartier, tous ont répondu présents à cette invitation festive : aller à la rencontre du public et promouvoir les talents de notre arrondissement. Pourquoi Saint-Denys serait-elle absente cette année de cette manifestation ? Ce week-end, par sa dimension culturelle et artistique, est une belle opportunité d’aller vers les habitants de notre quartier, de les faire venir, de nous ouvrir à nos voisins qui ne connaissent pas  leur église.


Pour cela, pendant ces deux jours, l'église ouvrira ses portes d’une manière particulière :

- Les œuvres de trois artistes de la paroisse seront exposées dans les chapelles:

Bernard Citroën, sculpteur (Notre Dame de compassion)



Jacques Jarrige, sculpteur





Marie Sallantin, artiste peintre (Mille cieux, 2006)

- Le bar du Petit Zinc sera installé  les après-midi de samedi et dimanche, de 15h à 18h, sur le parvis.

- Une visite guidée gratuite de l’église sera possible samedi (15h-16h30) et dimanche (16h-18h).

- Trois concerts réjouiront les amateurs en tous genres :
GREG ZLAP, blues/rock, samedi à 17h.
ENSEMBLE PASSACAILLE,
Isabelle Fremau, Soprano ; Béatrice Jarrige, Mezzo ; 
Claudia Dentressangle, flûte ; Patrick Guillem, guitare
mélodies espagnoles, pour voix, flûte et guitare, samedi à 21h.
LEMMY CONSTANTINE, jazz manouche, dimanche à 15h.

- Un  barbecue sera installé sur le parvis samedi, de 19h à 20h30, avant le concert.

lundi, mai 10, 2010

Nomades : le mot du curé

Nous voyageons facilement mais sommes-nous NOMADES ?
Les vols low cost et la limitation des bagages suggèrent un allègement mais la carte bleue, le téléphone portable et la mondialisation nous permettent d’emporter notre confort. L’idée même de voyage a évolué : nous sommes transportés à grande vitesse d’un point à un autre. Enfin, nos voyages organisés ne favorisent pas toujours de vraies rencontres.
Etre nomade ne serait-ce pas réapprendre à voyager ? Sobrement, lentement, avec disponibilité de cœur ? Mais comment le vivre à Paris ?

Comme son peuple, le peuple juif, le Christ a été nomade. Il a vécu simplement. Pendant trois ans il a parcouru à pied les routes d’Israël. Il était ouvert à tous. Il a ainsi voulu réveiller ce désir profond du cœur humain : prendre la route !
Tous ont été invités à le suivre : malades, bien portants, pauvres, riches, hommes, femmes… Il a invité l’humanité à se mettre en route pour donner le meilleur d’elle-même et s’ouvrir à une nouvelle fraternité dont il nous a montré la source : son Père.
Il a fait face, avec détermination mais sans violence, à l’hypocrisie de ses détracteurs et à l’incompréhension de ses disciples. Même la mort n’a pu l’arrêter en si bon chemin.
Lui-même l’a dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14,6).

Le Christ est vivant. C’est lui qui est la route de l’Eglise, cette caravane malhabile qui a traversé les siècles et les continents pour transmettre le témoignage de la foi. Il est aussi la route des Hommes. Tout homme peut prendre ce chemin. A Paris, maintenant.

Je sais gré à la Mairie du 3ème de nous avoir conviés à ce week-end NOMADES. Nous y apportons notre touche personnelle : un patrimoine architectural, artistique, culturel. Et la communauté qui se rassemble en ce lieu et qui est heureuse de vous accueillir aujourd’hui.
Musiques, expositions, visites, rencontres, café, bière et barbecue sont là pour faire entendre cette petite musique qui invite à partir. Aurai-je la joie de faire un bout du voyage avec vous ?
Quoi qu’il en soit, bonne route !
Paul Quinson
Illustration : Jacques Stella (1596-1657), Le Christ sur le chemin d'Emmaus (détail).

Témoignages de foi adressés aux Nomades

Ferdinando C., artiste peintre, photographe :

Lui qui s'avoue un être complexe, labyrinthique dans son expression artistique affirme humblement : «Mon rapport avec la foi est d'une simplicité extrême.» Né en Italie dans une famille catholique où il reçoit une solide éducation religieuse, il s'en éloigne en même temps qu'il renonce à la sécurité de son emploi de professeur de dessin et d'histoire de l'art. «Mon arrivée à Paris en 1969 m'a détourné de la pratique. Mais la Foi demeure à l'intérieur. Mon éducation ne m'avait donné que de bonnes choses...» Pour Ferdinando, tout change il y a exactement vingt ans à Lourdes, grâce à des amis qui l'ont entrainé en pèlerinage. «Tu la quittes à 20 ans, tu la retrouves à 40, un long parcours à rattraper ! Je crois beaucoup à l'entourage dans la Foi. J'en parle autour de moi et je vois que, contrairement à ce que l'on suppose, les gens sont vraiment en attente de cet échange, et cela me fait très plaisir. Il faut en parler ! La foi est une grâce énorme. La grâce dans un moment difficile d'avoir la force de surmonter l'épreuve, c'est extraordinaire. Quand on a la chance de l'avoir trouvée, il faut tout faire pour la garder. Insister quand on ressent des appels. Se poser des questions, se laisser aller parfois, ressentir...C'est comme un feu, le feu d'amour, l'image de sainte Thérèse en extase.
Au hasard d'invitations, j'ai commencé à voyager, moi qui n'avais pas le tropisme des voyages. En janvier, je suis allé au Kerala, où j'ai visité des temples riches d'une spiritualité énorme. Je me suis rendu compte que j'étais sensible à leur manière d'exprimer leur spiritualité, mais cela restait pour moi un spectacle. J'ai découvert que j'avais «gagné» quand j'ai constaté que je ne m'étais pas laissé emporter par la spiritualité indienne au demeurant très forte, d'autant plus pour un artiste, puisque là-bas chaque expression artistique est une prière. Cela m'a semblé merveilleux, mais ça restait folklorique. Au cours des voyages qui m'ont le plus marqué, au Caire, à Bénarès et à Tanger, je me suis posé la question : et si j'étais né là ? Sachant qu'il y a là-bas aussi des chrétiens, j'ose espérer que là aussi, j'aurais eu l'appel...»
Propos recueillis par Marie-Christine D.



Akiko C., catéchiste :
« Pour parler de ma foi, je dois évoquer ma vie. Je suis née au Japon dans une famille libérale progressiste. Du côté de ma mère, on était plutôt shintoïste et du côté de mon père, bouddhiste. A 4 ans, mes parents m’ont inscrite dans une école maternelle catholique près de Nagasaki. Pour m’y rendre, je passais tous les jours devant une statue de la Vierge de Lourdes. A l’école, j’avais appris l’Ave Maria ; ce chant, j’ai été très émue de l’entendre de nouveau à Lourdes, après mon baptême. C’est grâce à mon mari, Bernard Citroën, que je suis devenue chrétienne. Avant notre mariage, je l’accompagnais à la messe à Paris puis à Tokyo où nous avons vécu. Quand ma fille, Laetitia a été baptisée, j’ai pensé demander moi aussi ce sacrement. Bernard m’a dit : « Le moment viendra ».  J’ai enfin été baptisée à Tokyo à la vigile pascale de 1991. De retour à Paris, j’ai cherché une paroisse où préparer ma confirmation. C’est ainsi que j’ai découvert Saint-Denys. Mgr Vingt-Trois m’a confirmée à la Pentecôte de la même année. C’est à partir de là que ma foi a commencé. Je conduisais tous les matins Laetitia à l’école puis j’allais à la messe de 9 heures. C’était mon école. Les homélies ont été pour moi une vraie catéchèse. Et puis un jour, le père de Cagny m’a demandé de devenir catéchiste à Saint-Denys pour les CE2 : je l’ai été pendant 7 ans. Je continue à présent à la mission japonaise pour les enfants et les adultes. La foi est un chemin personnel. J’ai cherché « la vérité » dans chaque moment de ma vie. Souvent, je me suis cognée devant la vérité que j‘ai trouvée, mais je suis sûre que la Vierge Marie m’a protégée et conduite jusqu’à mon baptême. Après  mon baptême, petit à petit, je me suis transformée intérieurement. Je suis bien sûr toujours face à la même réalité mais je la vois autrement. C’est la grâce du sacrement. Pour les Japonais, ce n’est pas facile de sortir de soi-même et d’aimer les autres, surtout dans cette société hyper-matérialiste, et ça conduit beaucoup de gens au désespoir. Pour moi, c’est la foi qui m’apporte l’espérance, et la charité. C’est le moment d’annoncer l’amour de Dieu. »
Propos recueillis par Sylvie H. 

Béatrice J., chanteuse lyrique
« C’est un cadeau, une grâce reçue depuis l’enfance. Le mal, la misère, les réalités les plus révoltantes de la vie ne remettent jamais en question la présence de Dieu et la confiance que j’éprouve en lui. Même quand je ne suis pas tout à fait au rendez-vous, dans les moments où j’ai plus de mal à prier et où hélas je me ferme, je sais qu’il est toujours là. Pour cette absence de doute, j’éprouve au fond de moi une gratitude immense qui m’engage à témoigner et à partager. Le cœur de ma foi reste enraciné dans la confiance qu’un enfant éprouve devant son père. Je ne peux pas imaginer un monde sans Dieu, sans résurrection ni miséricorde. C’est un mystère dont on n’a jamais fini de faire le tour. Ce n’est pas intellectuel, c’est une rencontre affective et incarnée. Bien sûr en devenant adulte, on a la responsabilité de confronter sa foi à la raison, à la Parole,  pour ne pas se fabriquer une foi personnelle, qui ne serait plus vraiment rattachée au Christ. Suivre le Christ est un combat que le péché rend presque impossible… mais cette expérience de la confiance s’est toujours renouvelée, à toutes les étapes de ma vie, y compris dans les épreuves. » 
Propos recueillis par Clothilde H.    


Quentin, collégien en classe de 4ème.
« La foi est le fait de croire en Dieu et à Jésus. Croire qu'Il est venu pour nous sauver. Maman m'a toujours parlé de Lui. Papa, lui, dit qu'il ne croit pas. Il doute que sa vie serait différente par le fait de croire.
C’est Maman qui me rappelle qu'il faut prier ou aller à la messe le dimanche. Le soir, nous prions ensemble. Parfois je pense spontanément à Jésus quand j'ai un choix à faire ou un souci à lui confier. Quand Maman s'absente, il m'arrive d'oublier la prière et la messe, mais je sais que si elle devait s'absenter plus longtemps, j'y retournerais. Pour lui faire plaisir, mais aussi parce que quelque chose me manquerait, comme les fois où je ne communie pas. Après la messe, je me sens bien. Je ne peux pas voir Jésus mais je sais qu'il est là. Je Le remercie pour tout et Lui confie tout. Mon grand frère et ma sœur ont parfois du mal à trouver le temps pour Jésus. Pour ma part, j'aimerais toujours garder ces temps pour Lui. Aujourd'hui ce n'est pas difficile : à Saint-Denys je suis comme chez moi ! » 
Propos recueillis par Katarina K.                                          

dimanche, mai 02, 2010

Le Petit Céphalophore en visite à Radio Notre-Dame : une radio missionnaire.


A l'invitation de Radio Notre-Dame désireuse de resserrer ses relations avec l'ensemble des médias des paroisses parisiennes, voici que le Petit Céphalophore se lance dans le reportage ! Accueillis très aimablement par Michèle Lecuyer, une bénévole qui au hasard d'un pèlerinage en Terre Sainte avec le Père Guéguen (!) s'est laissée entraîner dans cette aventure (comme d'ailleurs une cinquantaine d'autres bénévoles qui viennent renforcer les 35 salariés professionnels de la radio), nous allons ce soir découvrir et vous faire découvrir le monde de la radio, et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de LA radio catho de Paris et sa région, radio Notre-Dame, sur 100.7 Mhz, et ceci depuis 1981 (...bientôt 30 ans et une grande fête anniversaire souhaitons-le).
Nous découvrons tout d'abord un petit local, dans le XVème arrondissement, avec ses baies vitrées qui donnent directement sur la rue. 20h45, les émissions de la soirée ont démarré. C'est que Radio Notre-Dame émet 24h sur 24 et 7 jours sur 7 (hormis le créneau horaire du déjeûner utilisé par Fréquence Protestante), alternant bien sûr émissions en direct et émissions enregistrées.


En 1981, lorsque le cardinal Jean-Marie Lustiger a l'intuition de cette radio, c'est l'explosion des nouvelles radios sur la bande FM qui vient d'être libéralisée. Aujourd'hui Radio Notre-Dame, avec plus de 126.000 auditeurs quotidiens (source enquête Médiamétrie janvier 2008), c'est probablement la plus importante radio associative de France... et ceci d'autant plus que Radio Notre-Dame n'a pas oublié que l'étymologie grecque du mot catholique nous renvoie à l'universalité... c'est probablement pourquoi l'équipe de Radio Notre-Dame a créé en 1996 la COFRAC (communauté chrétienne des radios catholiques) et RCF (radios chrétiennes de France) qui constituent une sorte d'espace de partage - via satellite - des émissions produites, au-delà des frontières géographiques et techniques, ceci en partenariat avec 13 autres radios françaises et 49 radios francophones à l'étranger. Et puis si cela ne suffisait pas... vous pouvez aussi écouter en direct ou réécouter les programmes podcastés directement sur le Net !  Pas modernes les cathos ? Tu parles !

Comment c'est une radio la nuit ?  C'est tout d'abord la tour de contrôle, avec le royaume de Mathieu, le régisseur, qui derrière ses écrans et claviers assure la "mise en ondes" et transmet à la Tour Eiffel les émissions en direct. C'est lui aussi qui occasionnellement accueille les appels des auditeurs qui viennent dialoguer avec les invités reçus dans les émissions. Ce soir dans Génération, l'émission quotidienne animée par Marco et destinée aux 15-25 ans à qui la parole est donnée par téléphone, SMS et internet, débat autour d'un sujet plutôt ardu "Existe-t-il des actes purement désintéressés ?"


Un peu plus tard le Père Patrice Gourrier, de Poitiers, auteur notamment de "Curé qui es-tu ? Plaidoyer pour un nouveau visage du prêtre" est reçu dans l'émission de Chantal Bally "Ecoute dans la nuit". Il y parle du sacerdoce, de la Foi, mais aussi de sa révolte devant l'inutile et infamant dessin de Plantu.
Et dans les couloirs de la radio, quelques visiteurs écoutent l'émission en direct que des hauts-parleurs diffusent. Partout des horloges à diodes rouges nous rappellent qu'on vit au rythme de la grille de programmes. Nous nous attardons à bavarder autour de la machine à café, point de ralliement.
La porte d'un bureau s'ouvre, c'est le très tonique Bernard Médioni qui vient de finir de rédiger sa chronique et rejoint le second studio pour enregistrer à cette heure tardive sa rubrique Cinéma qui sera diffusée demain matin. Il se donne avec une énergie et un humour décapants en se lançant même dans l'imitation et le chant; plus qu'un critique, un homme orchestre à lui seul ! Sa chronique cinéma est diffusée chaque mercredi à 6h54, mais aussi le samedi à 9h54... et sur le web bien sûr où elle est disponible pendant deux mois.

















Mais Marielle Gaillard, la directrice de la communication, nous a rejoints. C'est l'occasion de parler aussi des aspects bien matériels. Comment une radio associative, donc quasiment sans publicité, peut-elle fonctionner au quotidien ? Eh bien comme partout ailleurs dans l'Église, en s'associant des professionnels (une équipe dirigée par un journaliste venu de la presse écrite, Bruno Courtois), et des bénévoles (qui doivent aussi apporter leur forme de "professionalisme"), et des hommes d'Eglise (c'est le vicaire général de Paris, Mgr Jean-Yves Nahmias, qui préside la radio). Le budget annuel de la radio est de l'ordre de 2,7 Millions d'euros dont 80% sont apportés par les dons généreux des particuliers ou des entreprises qui bénéficient à ce titre de réductions d'impôts très substancielles, les 20% restants proviennent des recettes publicitaires et des partenariats.

Qui sont les auditeurs de Radio Notre-Dame ?  Outre leur nombre déjà rappelé, avec une durée moyenne d'écoute d'une heure trente, ce qui nous a frappé c'est que 50% des auditeurs ne sont pas des "pratiquants réguliers" et que même 15% se déclarent sans religion. Radio Notre-Dame = Radio Missionnaire ? Il y a certainement de cela aussi.

Nous qui, avouons-le, en poussant la porte du 11 rue Rosenwald avions une image bien floue de Radio Notre-Dame, avons découvert une radio particulièrement active, créative, spirituelle bien sûr, ouverte sur le monde, accueillante, proche de ses auditeurs et au-delà des stéréotypes, riche malgré ses moyens limités d'une diversité d'émissions et sujets dans laquelle chacun saura trouver les ondes qui lui parleront. Alors... à vos transistors sur 100.7  !... ou bien à vos souris en suivant le lien  ?   ;+)

Philippe Th


 

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