Le Petit Cephalophore

dimanche, février 12, 2012

Les premières communions

Vingt-cinq enfants ont fait, en ce froid matin d'hiver, leur première communion à Saint-Denys. Dans le pain consacré, ils ont reçu la liberté de Jésus qui se donne pour nous sauver.


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vendredi, février 10, 2012

Conférence du père Boespflug sur la fresque de Saint-Denys

La fresque de l’abside : un obstacle pour la foi ?


Dimanche 29 janvier 2012, le père François Boespflug est venu échanger avec les paroissiens sur la fresque l’abside de Saint-Denys. Voici un résumé de ses propos.

Cette fresque qui représente Dieu le Père, au centre, entouré du Christ et de la Vierge Marie, met mal à l’aise certains paroissiens qui la contemplent durant toutes les célébrations. Essayons de comprendre pourquoi.

La représentation de Dieu le Père
La première difficulté tient dans le choix qui a été fait de représenter le Père comme un monarque. Remarquons qu’il est auréolé d’un nimbe lumineux complexe avec des irradiations. Il tient un livre sur son genou droit, sans doute le livre de l’Apocalypse car il semble comporter des sceaux que seule la présence du Fils permet d’ouvrir.
Son pied est posé sur le globe de l’univers. Son regard, dirigé vers nous, est altier, hiératique. Quand l’artiste a peint cette fresque, la représentation de Dieu en Père barbu patriarcal était acquise depuis longtemps...

Un peu d’histoire
Pendant le premier millénaire, les artistes, dans leur majorité, ne représentaient le Père que sous les traits du Fils. « Qui m’a vu, a vu  le Père », déclare Jésus dans l’évangile de Jean (Jn14,9). Ce fut une règle d’or jusqu’au début de l’art gothique. A la fin du XIè siècle, on voit surgir des images où le Père est différent du Fils. C’est un tournant. Entre le XIIè et le début du XVIè siècle, ces images vont se multiplier. Le Père prend les traits d’un vieillard. La hiérarchie catholique romaine ne réprouve pas ce choix mais ceux qui veulent le condamner. Du coup, cette image se diffuse dans l’Occident chrétien tandis qu’elle est interdite à plusieurs reprises en Orient. Cette représentation de Dieu le Père s’incruste ainsi dans l’imaginaire occidental. Et quand, au XVIè siècle, Michel Ange peint la Création d’Adam, en mettant en scène un vieil homme athlétique, personne n’y trouve à redire. De nos jours, on doit se demander si cette représentation nous aide dans notre vie spirituelle ? Personnellement, je ne le crois pas. Je serais tenté de penser qu’elle présente plus d’inconvénients que d’avantages…

La place de la Vierge Marie
Lorsque l’artiste peint cette abside, peut-être Abel de Pujol, il n’y met aucune audace et est solidaire d’un ensemble de réalisations (voir les deux planches ci-jointes). Dans un certain nombre d’entre elles, on note que la Vierge Marie est peinte à une place qui est celle du Saint-Esprit ou du moins qui paraît la mettre sur pied d’égalité avec une Personne de la Trinité. Marie est représentée en gloire, comme co-rédemptrice. Tout se passe alors comme si elle faisait partie de la Trinité elle-même. Cela est typique du XIXè siècle, caractérisé par de multiples apparitions de Marie et une grande exaltation vis-à-vis d’elle. Aussi dans les années 1860, il est très improbable que quiconque ait pensé à mal en voyant la Vierge installée à la place de l’Esprit Saint ! Je ne crois pas toutefois que l’artiste ait voulu substituer consciemment la Vierge Marie à la troisième  personne de la Trinité. Il est simplement victime de son époque. Ainsi nous héritons, avec cette fresque, d’un rapport entre la foi chrétienne et les arts religieux, qui a abouti à une dérive mariolâtrique car aucun théologien ne peut défendre l’idée que la Vierge Marie soit une incarnation du Saint Esprit ! Cette dérive remonte à la fin du Moyen Age.

Voici, pour exemple, quelques images à tendance mariolâtrique :

N° 1 : Nous avons là une des premières représentations du couronnement de la Vierge. Dieu le Père, qui se trouve au-dessus, bénit Marie et Jésus, tel le grand prêtre qui bénit des épousailles. La colombe du Saint-Esprit est un peu occultée. Elle fait pâle figure. En Occident, l’iconographie de la Trinité a été fragilisée parce qu’on n’a pas su quoi faire de la troisième personne.

Gentile da Fabriano, vers 1410  Milan Brera.      
  



N° 4 : La miniature de Jean Fouquet est très subtile. La Vierge Marie y est représentée de profil. Son trône se trouve sur deux marches alors que le trône de la Trinité se trouve sur trois marches. Elle est extérieure au carré invisible que forment les quatre animaux du tétramorphe planant autour du trône de la Trinité.

Adoration de la Trinité, Fouquet.        





N° 5 : Dans cette peinture de la fin du XVè siècle, on remarque, presque en uniforme, le père à droite, le Christ au centre et la Vierge Marie à gauche.

Bréviaire de Matthias Corvinus, Florence, 1487-1492, Vat. Urb. Lat.




N° 7 : On retrouve ici la même disposition qu’à Saint-Denys, avec tous les risques de malentendus que cela peut induire, en particulier l’idée que la Vierge est la troisième personne de la Trinité.

Notre-Dame-de-la-Gorge, Haute Savoie


C’est pourquoi des images comme celle de Saint-Denys peuvent être une occasion de catéchèse en faisant réfléchir à ce que l’on croit…

Trinité ou Jugement dernier ?
On doit aussi se demander dans quel temps la peinture nous transporte. Dans la fresque de Saint-Denys, c’est celui du Jugement dernier. Père, Fils et Marie sont flanqués d’une cour de co-juges. Les apôtres figurent en assesseurs. Nous sommes déjà dans une anticipation de ce que sera la vision béatifique. D’autant que la fresque est placée au-dessus de l’autel où s’anticipe la parfaite communion.
Remarquons également l’espace laissé par l’artiste entre le Fils, le Père et Marie. Il existe des images de la Trinité sans interstices. Ici on a une image « respirable ». L’artiste nous laisse imaginer que des hommes peuvent monter au Ciel et espérer y trouver leur place, se glisser entre les Personnes. On aperçoit d’ailleurs dans le fond un nombre important de personnages qui accèdent à la joie du Paradis. Ils préfigurent ce que chacun peut espérer : une prise en compte de toute notre humanité. C’est une des choses très touchantes de l’anthropologie développée par le christianisme : la conquête de l’éternité ne se fait pas par la négation de l’existence de chacun. Jésus n’est-il pas monté avec son corps auprès de son Père dans sa gloire ? Son corps se trouve désormais en Dieu et peut-être aussi celui de sa mère. C’est le thème de la dormition...

Une image hérétique ?
Nous sommes invités à accueillir cette fresque telle qu’elle est. On ne pourra jamais qualifier cette image d’hérétique, ni aucune image d’ailleurs. Les images sont en harmonie plus ou moins grandes avec des doctrines ou des religions. Je la qualifierai de discutable du point de vue pastoral. Au fond qu’elle est la responsabilité de l’artiste ? Où sont les théologiens qui auraient dû le guider ? C’est une question récurrente que l’on se pose quand on s’occupe d’art chrétien. La plupart du temps, il y a une dynamique propre de la création artistique. Les chrétiens sont clivés entre une presque absence de régulation théologique des images du côté occidental et une omniprésence en Orient, en matière de lecture théologique et de contrôle du contenu des icônes. L’imagerie orientale est « coincée » et l’imagerie occidentale est délirante ! Les théologiens au XIXè siècle se sont fort peu intéressés aux œuvres d’art religieuses. Du coup, les responsabilités sont très diffuses. Et encore aujourd’hui où sont les théologiens qui préparent des cahiers des charges pour les artistes ? C’est un problème terriblement actuel, d’autant que la majorité des prêtres connait mal l’art contemporain. Ce que je redoute le plus, c’est une forme de rapport amis/amis avec les artistes sans discernement. Les artistes attendent du clergé un certificat de sacralité et le clergé un certificat de modernité. Et c’est l’art qui en pâtit.

Le travail de l’artiste
Que l’artiste qui travaille pour l’Eglise soit chrétien ou pas n’est pas si important à partir du moment où il a le souci de la destination de son œuvre. Il doit, par exemple, se renseigner sur ce qu’est une célébration eucharistique… Il y a en France de magnifiques réalisations, en matière de vitrail par exemple. Je vous invite à aller voir les vitraux réalisés dans les années 1980 par Manessier à l’église du Saint-Sépulcre à Abbeville (Somme). C’est une splendeur !
Notes de Sylvie H.

mercredi, février 01, 2012

Février 2012. L'éditorial du père Quinson

Autrefois appelé « extrême onction » le sacrement des malades a progressivement été pris dans le sillage du « viatique », l’ultime communion eucharistique pour les personnes agonisantes. Dans le souci d’accompagner ces personnes jusqu’au bout il arrivait que l’un et l’autre sacrement soient administrés à des personnes inconscientes, voire déjà décédées. Or, comme le précise le droit de l’Eglise, le viatique doit être donné quand elles « ont encore le plein usage de leurs facultés ». Cette compression sacramentelle in extremis trouvait sans doute sa légitimité dans une double attitude : un mouvement de charité qui poussait à « tout donner » aux agonisants et l’angoisse de mourir sans le secours des sacrements par crainte du jugement de Dieu.

La réforme liturgique suscitée par le concile Vatican II a voulu renouveler la pastorale sacramentelle en rappelant que c’est le désir de vivre de la grâce du baptême qui fonde la réception des sacrements et non la crainte de la mort et du jugement de Dieu. Par le baptême nous recevons la vie et l’amour de Dieu. Il s’agit de les accueillir par la foi et d’en vivre autant que nous pouvons. Les sacrements sont là pour nous y aider :
- le baptême nous fait naître à la vie de Dieu ;
- la confirmation nous donne l’Esprit en plénitude ;
- l’eucharistie nous nourrit du mystère pascal du Christ ;
- le mariage scelle dans l’amour du Christ-Époux l’union de l’homme et de la femme et les rend capables de témoigner de la fidélité de l’amour de Dieu ;
- par le sacrement de l’ordre, les ministres ordonnés deviennent le signe sacramentel du Christ dans l’Église et sont envoyés pour être les serviteurs de l’Évangile ;
- la confession nous plonge dans la miséricorde de Dieu et nous libère du péché ;
- le sacrement des malades – qui peut être reçu plusieurs fois au cours de sa vie – est offert pour affronter une épreuve de santé qui menace sérieusement la vie (maladie, vieillesse, opération grave, profonde dépression).

Par ce sacrement, le Christ veut nous consoler : il est la tendresse de Dieu pour notre chair souffrante. Ne laissez pas passer le moment favorable !

Redécouvrir l'onction des malades

Nicolas Poussin, Extrême Onction

                                                                             
Beaucoup de paroissiens se souviennent du rituel de l’extrême onction qui était pratiqué avant le concile Vatican II. Il s’appelle à présent : « sacrements pour les malades » et ne situe plus dans la perspective de la mort immédiate. Le concile avait demandé en effet que l’on retrouve la raison d’être de ce sacrement : il est de proposer aux personnes atteintes par l’épreuve de la maladie « des signes particuliers » qui attestent de « l’amour de Dieu ». C’est un sacrement qui est fait pour vivre. D’où l’importance des aumôneries dans les hôpitaux qui permettent une prise en charge des personnes malades. La pastorale du rituel prend en compte désormais le cheminement de la personne dans la durée. Cela vient des progrès de la médecine. On peut vivre malade très longtemps. On peut aussi recevoir ce sacrement avant une opération importante ou quand on arrive à un certain seuil de vieillesse sans la maladie. Du coup, ses finalités ont été redéfinies.
Cet accompagnement trouve son modèle dans la figure du Christ qui a porté une grande attention aux malades. L’Eglise considère donc l’accompagnement des malades, y compris les non chrétiens, comme une participation au ministère du Christ. Cette sollicitude a été relayée par la lettre de Jacques qui donne les premières indications d’une pratique d’onction des malades : « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les presbytres de l’Eglise et qu’ils prient pour lui après l’avoir oint d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient et le Seigneur le relèvera. » (5,14)
De l’Antiquité jusqu’au VIIIè siècle, c’est l’effet corporel de ce sacrement qui est mis en évidence : l’onction d’huile sert à guérir. La lettre de Jacques exprime bien qu’il s’agit d’une guérison physique et spirituelle. De nos jours encore, il est considéré comme un sacrement où « le plus spirituel advient dans le plus corporel » (Louis-Marie Chauvet). Oindre, c’est dire la présence du Christ pour aider à vivre le combat contre la maladie. Mais le sacrement ne se situe pas sur le même plan que les thérapies. Il prend tout l’être humain, ce que ne fait pas la médecine. Le rituel évoque de ce fait tout mal physique, psychique et spirituel.
Pour conclure, rappelons que l’expérience de la souffrance est souvent comprise comme la contre preuve de l’existence de Dieu. Si Dieu existait, il n’y aurait plus de souffrance et de mal, pensent certains. Or l’Ecriture nous montre que le Christ est passé par la souffrance et par la mort. Aussi ne peut-on dire que notre souffrance actuelle l’indiffère : « Puisqu’il a souffert lui-même, il peut venir en aide à ceux qui souffrent » (He, 2,18). L’Eglise estime que celui qui souffre peut trouver dans le Christ un compagnon de route. Avec l’aide du sacrement, le Christ nous aide à transformer notre état d’esprit : de la maladie subie à la maladie acceptée, du découragement au combat. 
Sylvie H.                                                                                 

Le rituel du sacrement des malades


« Paix à cette maison et à tous ceux qui l’habitent ».  Ainsi s’ouvre, chaleureuse et attentive, la célébration du sacrement des malades lorsqu’il est administré en dehors d’une messe, à domicile, en famille ou à l’hôpital - mais toujours symboliquement communautaire. Son rituel se déploie d’une manière similaire lorsqu’il est administré au cours d’une messe, prenant alors place après la liturgie de la parole. Mais il prend une force particulière lorsqu’il est accueilli en une chambre ou pièce bellement apprêtée pour recevoir « l’ami » qui vient redonner force et courage dans la souffrance ou le désarroi, le Christ.
Nous en retiendrons quelques traits éloquents de cette attention d’Église, telle cette monition d’ouverture : « Nous sommes venus mettre en pratique ce que le Christ nous a recommandé par son Apôtre saint Jacques : "Si l’un de vous est malade, qu’il appelle les prêtres de l’Église : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade ; le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon" ».

Après la préparation pénitentielle, et le sacrement de réconciliation si le malade le souhaite, puis la liturgie de la Parole, vient celle du sacrement proprement dit, qui s’ouvre ainsi : « Au nom du Seigneur Jésus Christ je vais vous imposer les mains et vous faire l’onction d’huile. Nous prierons ensemble pour que l’amour de Dieu vienne vous visiter et vous aider ».
L’imposition des mains, c’est le geste que le Christ faisait quand on lui amenait des malades. C’est ce geste que les Apôtres ont repris et transmis. Quant à l’onction d’huile, elle est apposée, sur le front et à l’intérieur des mains, avec l’huile bénie par l’évêque, successeur des Apôtres, lors de la messe chrismale, et distribuée ensuite à chaque paroisse, en signe d’unité de l’Église.
« Que le Seigneur, par cette onction sainte, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève » prie le prêtre.
L’Eucharistie peut alors être donnée, avant la bénédiction d’envoi. Oui, comme il est beau, et fort, ce sacrement des malades : « Paix à cette maison et à tous ceux qui l’habitent ». 
JLBB                                   

Le sacrement des malades. Témoignages

Ce sacrement est une vraie merveille !
« J’ai toujours entendu parler du sacrement des malades autrefois appelé "extrême onction", terme qui en faisait reculer beaucoup : on croyait y voir l’annonce d’une mort prochaine ! Heureusement, j’ai été témoin de plusieurs célébrations du Sacrement des malades, reçu par des personnes âgées dans le cadre paroissial, mais aussi par une jeune femme qui souhaitait être entourée de ses co-paroissiens alors qu’elle mourait d’un cancer.
Moi-même, confronté à la maladie, j’ai souhaité recevoir ce sacrement et l’ai reçu chez moi, en présence seulement de mon épouse. Cela m’a apaisé avant mon entrée à l’hôpital.
Ce sacrement est une vraie merveille. Se sentir l'objet des soins de l'Eglise lorsqu'on connaît la détresse et l'angoisse de la maladie à l'approche de la mort, quelle richesse ! J’ai compris que Dieu m’aime et découvert une nouvelle dimension d’Amour. Élevé dans l’idée chrétienne que je devais être attentif aux pauvres et aux malheureux, j’ai enfin compris que, moi aussi, je suis pauvre et malheureux et que je dois me laisser être aimé. Ce sacrement m'a permis d'approcher ma mort avec une grande sérénité car je me suis vu plongeant dans l'immensité de l'Amour divin pour l'éternité.  Sur mon lit de douleur à l'hôpital je me projetais dans ce monde qui nous est réservé, dont nous ne savons rien... et dont je n'avais plus peur car j'y étais noyé d'Amour. Je suis toujours serein. Inquiet si je devais souffrir, je suis confiant en Dieu pour la suite, ce Dieu Patient, plein d'Amour, de Tendresse et de Miséricorde. Mais tout ceci est le résultat aussi d'un long cheminement de découverte de Dieu. Je n'ai fait qu'approfondir ma connaissance ( bien limitée !) de Dieu, grandement aidé en cela par le Sacrement des malades. Finalement, "la Foi c'est se savoir aimé". Quelle découverte ! »
Jean-Paul



Un sacrement de combat reçu dans l’abandon

Le sacrement des malades ? "Ce n'est pas quelque chose qui va de soi" se souvient Jean-Marie.
"Arrive un moment dans la maladie où l'on se sent prêt à le recevoir." Le déclencheur, c'est peut-être ce moment où le malade, habitué dans sa vie quotidienne à "tout contrôler, travail, agenda, vie familiale..." prend conscience de son impuissance face à une maladie (la leucémie) : "On sait que ce n'est pas opérable, on est obligé de s'abandonner aux médecins... et à Dieu".
Mais le sacrement n'est pas une reddition, tout au contraire et c'est bien au cœur de ce qu'a vécu Jean-Marie : "Ce qui devient premier c'est la lutte contre la maladie". Il va jusqu'à parler d'un "sacrement de guerre" qui associe sacrement de réconciliation, sacrement des malades et eucharistie.
A travers les yeux des visiteurs au-dessus des masques dans la chambre stérile, et surtout ceux des jeunes internes dont le malade perçoit les inquiétudes comme les satisfactions, c’est la conscience de l’impuissance et du « rocher qui reste à disposition ». Mais « rien de magique dans tout cela ! » s’empresse de préciser Jean-Marie, "ce n’est pas une bouée de sauvetage à laquelle on chercherait à s’agripper » mais lentement comme un mouvement « qui vient du fond de soi-même, une évidence de la Foi qui s’impose".
"Une fois reçu, à l'hôpital, avant le début de la chimio, en présence de ma femme, j'ai ressenti comme un immense apaisement. Un véritable réconfort, un sacrement de guérison. Toute la personne va s'orienter et lutter contre la maladie. C'est comme un double mouvement à la fois d'abandon car on est totalement impuissant, et de réconfort, qui aide à lutter en sachant que s’il faut passer de l’autre coté on est apaisé."
Le sacrement une fois reçu produit du fruit au jour le jour : "au fur et à mesure, on sent que Dieu joue un coup d’avance, on se projette au-delà du temps immédiat des médecins pour accepter les difficultés du moment, dans un état de paix nécessaire pour lutter contre la maladie et rester orienté vers l’essentiel.  La maladie est là mais on est mis en condition" et le bénéfice du sacrement s’étend à la famille "qui voit que le malade est apaisé", une aide précieuse "dans le réconfort et la paix, même si dans ces moments-là on a bien peu de forces pour se parler".
Aujourd’hui vainqueur dans son combat, Jean-Marie souligne que ce qu’il a vécu a changé son regard sur le sacrement des malades. "Je le voyais comme un sacrement au bout du bout, et en fait je l’ai vécu comme une aide, un sacrement de guerre : le Christ est à coté de toi et t’aide à t’abandonner pour mieux lutter."
Propos recueillis par PhTh

 La vie de Dieu en nous

« Pourquoi avoir peur de demander le sacrement des malades ? Comme les autres sacrements, il est porteur de vie, parce que Dieu est le Dieu des vivants ! Le sacrement est le moment où Dieu nous transmet cette vie. Alors pourquoi ne pas le demander ? » Geneviève est la preuve vivante que le sacrement des malades est bien un sacrement de vie, et non ce qui nous jette dans la mort ! A 92 ans, elle a reçu quatre fois le sacrement des malades, parfois à des moments critiques, mais l’on a peine à croire son âge et les difficultés qu’elle a traversées, tant elle semble vigoureuse. « Certaines personnes autour de moi refusent de le recevoir ou même d’y penser, parce qu’elles refusent de penser à la mort. Pourtant, c’est tout le contraire ! A chaque fois que je l’ai reçu, cela m’a toujours permis de reprendre pied. Comme les autres sacrements – comme la communion, par exemple – c’est un aliment, qui donne la force de tenir dans des circonstances difficiles. Lorsqu’on est malade, qu’on suit un traitement lourd, le sacrement des malades apporte le réconfort, car il est un signe de la vie de Dieu. Je ne dirais pas que le Sacrement des Malades aide à résister à l'idée de la mort, mais plutôt qu'il aide à prendre conscience de notre fragilité physique , à regarder en face cette réalité : la mort est la fin de toute vie. Il nous pacifie et fortifie notre Foi. La mort est un commencement après un passage qui peut être douloureux . 
Ce qu’apporte le sacrement des malades est complexe à expliquer. Ce n’est pas un médicament ! Il s’agit de faire appel à Dieu pour résister à la maladie, pour y faire face, pour en sortir et reprendre vie. Un sacrement nous apporte réellement l’amour de Dieu, et nous sert de soutien. Nous avons la chance d’avoir des sacrements qui rendent présent et vivant l’amour de Dieu pour nous, contrairement aux protestants, qui ne font que commémorer les gestes du Christ. Dans le geste de l’onction, on purifie la tête, les mains, les pieds, susceptibles d’avoir péché. Comme dans la confession,  il s’agit d’une purification, mais elle est ici très matérialisée, et permet de mieux voir le don spirituel à l’œuvre dans le sacrement, la grâce que Dieu nous apporte. A chaque fois que je l’ai reçu, je me suis sentie légère, purifiée, comme au sortir d’une confession. Cet apaisement, cette sérénité, changent aussi l’attitude que l’on a face à sa maladie. Un sacrement est porteur de vie ; même si la santé ne s’améliore pas nécessairement, on en tire un bienfait de toute façon. Car cela donne plus de courage pour vivre, y compris pour vivre sa maladie jusqu’à la fin. Le don de Dieu aux hommes est essentiel à chaque moment de la vie, et plus encore quand nous souffrons physiquement. Nous avons besoin de sentir la présence de Dieu dans notre vie, et le signe visible de l’onction est la marque de cette présence.
Le sacrement des malades est important pour toute la communauté. Porter les malades dans notre prière, c'est aider à leur redonner courage, et leur rappeller que, tant qu’ils sont vivants, ils ont quelque chose à apporter à la communauté. Je crois finalement que le mieux, pour recevoir le sacrement des malades, est de le recevoir au cours d’une messe paroissiale. Cela permet par ailleurs de préparer toute la communauté à le demander à son tour, un jour. Ma nouvelle paroisse propose régulièrement une messe au cours de laquelle le sacrement des malades est administré, et à partir d’un certain âge, toute personne peut demander à le recevoir, même sans être malade – car en vieillissant, on n’est jamais à l’abri d’un soudain affaiblissement ; une telle situation est difficile à vivre, et nécessite l’appui vivant de Dieu.
Le sacrement des malades n’est ni un processus magique, ni une formalité conventionnelle. Autrefois, les familles appelaient le prêtre au dernier moment, quand le malade était déjà inconscient, afin de ne pas l’effrayer. Pourquoi ? Peut-être était-ce une façon, pour les proches, d’avoir la conscience tranquille, comme s’ils avaient fait le nécessaire pour fournir au mourant un billet de passage ! ... ce n’est pas du tout le sens du sacrement des malades, qui demande une réelle démarche de foi, un désir de Dieu manifesté par le malade lui-même. C’est demander l’aide de Dieu pour prendre sa vie en main malgré la maladie – à la manière de Bernanos qui dit « A nous deux ! » au moment de mourir. Le sacrement conforte la foi, et c’est cette foi qui insuffle au malade le courage de continuer à vivre, porté par sa foi en Dieu. Tout comme la communion fait de nous des tabernacles vivants, le sacrement des malades apporte la vie de Dieu en nous."

Propos recueillis par Laetitia C.     



Une onction à découvrir,
un médecin témoigne 

Un médecin des soins palliatifs et pèlerin de cœur de "Lourdes cancer Espérance" témoigne : « Il est rare que le patient lui-même demande l'onction des malades. Le plus souvent, il lui manque l'expérience de ce sacrement, généralement peu connu. De plus, poser cette demande, c'est se reconnaître malade, parfois gravement malade, exposer sa vulnérabilité et dans certains cas, son sentiment de culpabilité. C'est avouer être dépassé par son épreuve. Enfin, c'est aussi faire état de son appartenance religieuse et donc de « sa sphère privée ». Comme saint Jacques le dit bien dans son Epître (5, 13-17), le sacrement des malades a souvent besoin d'un médiateur. Le malade, la famille, les amis, le prêtre, voici l'Église. Or, le médecin justement a cette place privilégiée qui lui permet de mettre en présence  les acteurs. Il peut aussi au mieux réaliser à quel point le patient et ses proches se trouvent transformés par cette expérience. Le malade se rend compte que l'Église à quelque chose de spécifique à lui apporter dans son épreuve. Le pardon donné signifie son retour dans la communauté ecclésiale. Ensuite, les mains du prêtre touchent non seulement son corps, mais aussi sa fragilité psychologique. Il peut réellement en résulter une guérison de l'âme et du corps. Mais la plus belle expérience qu'il fait, c'est que le Christ lui manifeste que cette épreuve et son épreuve à Lui, qu'Il s'en charge et la remet en perspective de la Résurrection. Aussi, la maladie avec tout ce qu'elle comporte de destruction, d'anéantissement, ne peut pas atteindre la profondeur de son âme, ainsi nourrie. Parfois, le fruit de l'onction est un surcroît de force physique ou morale pour dépasser l'angoisse, parfois c'est la paix intérieure, parfois même la joie. Pour un médecin il est beau de voir comment cet acte de compassion et de miséricorde de l'Église rejaillit sur l'entourage du malade. Son conjoint peut en bénéficier lui-même pour soigner sa blessure. La famille et les amis qui y assistent découvrent la dimension pacifiante, unifiante de ce sacrement. Aussi, l'entourage du patient peut prendre le relais pour l'encourager de continuer à vivre de l'onction reçue. Il s'agit alors, par un surcroît de charité d'un véritable sacrement de l'initiation à l'accompagnement. »
Propos recueillis par Katarina K. 



Un sacrement pour cette vie,
un prêtre témoigne
« Le sacrement des malades n’est pas l’extrême onction ! Ce n’est pas un sacrement de la mort, et je ne suis pas un ambassadeur de la mort. » Le père Gabriel de Saint-Victor nous explique qu’il a souvent eu à lutter contre cette idée. Longtemps aumônier de la Maison Jeanne-Garnier, qui accueille des personnes malades dans les derniers mois de leur vie, il a toujours voulu insister sur la valeur de la vie humaine, jusqu’au dernier instant. « Le malade a besoin du sacrement des malades pour être fort dans la maladie, pour être réconforté face à l’idée de sa mort. C’est pour le malade découragé que ce sacrement peut avoir un sens ; en revanche, je l’ai parfois refusé quand c’est la famille qui le demandait. Les malades, surtout lorsqu’ils se savent en fin de vie, se sentent abandonnés. Ils voient leur avenir muré, et cela rejaillit sur leur présent. Mais lorsqu’ils me disent : « Je vais mourir », je leur demande au contraire : « Quels sont vos projets ? ». Je leur explique qu’ils ne doivent pas gâcher les derniers jours qu’il leur reste à vivre. Un malade qui a un projet en fin de vie, en général, le réalise ! J’ai même connu une femme à Jeanne-Garnier qui a formé le projet de partir retrouver l’un de ses amis à Miami, alors qu’il ne lui restait que trois mois à vivre. Elle a pu aller le rejoindre, et est morte auprès de lui peu de temps après. Le sacrement des malades aide à prendre sa vie en main, avec l’aide du bon Dieu !
L’effet de ce sacrement est souvent étonnant, même chez des personnes qui ont eu une certaine réticence à le demander. Je l’ai donné il y a peu à une femme de 50 ans, atteinte d’un cancer, et qui se décourageait. Elle pensait ne pas pouvoir vivre jusqu’au mariage de sa fille, six mois plus tard. Elle avait demandé à sa famille de prier pour elle, puis a demandé le sacrement des malades sur le conseil d’une cousine. Je le lui ai donné, et après l’avoir reçu, elle se sentait apaisée, et m’a dit : « Je suis sauvée ». Ce n’est pas qu’elle était guérie, mais elle avait retrouvé la force de vivre ce qu’elle avait à vivre. Le sacrement des malades n’est pas une « assurance-vie éternelle », un tampon sur le passeport pour la mort. C’est pour apaiser le malade dans cette vie qu’il est donné, pour qu’il reste vivant, indépendamment de la mort qui guette. La lettre de saint Jacques, qu’on lit au moment du sacrement, le dit bien. Il faut remettre le malade doublement, pour le guérir, et pour qu’il reprenne la maîtrise de sa vie même si elle s’arrête bientôt.
Une fois, je l’ai donné à un homme qui semblait inconscient, sur la demande pressante de son épouse. J’ai procédé comme s’il était conscient, en expliquant mon geste à chaque étape, même si je pensais qu’il ne m’entendait pas. A la fin, très lentement, il a articulé « Merci ». Il est mort deux jours après, mais l’effet que cela a eu sur sa femme a été merveilleux : elle a vu que son mari était encore conscient, et a vécu pleinement leurs derniers instants ensemble. Malgré la mort proche, ils ont pu vivre un moment de bonheur. »
Propos recueillis par Laetitia C.
A lire : père Gabriel de Saint-Victor, La mort apprivoisée – Message d’espoir de ceux qui partent à ceux qui restent, Presses de la Renaissance, 2008                                                                        

Carême 2012 à Saint-Denys

Carême KT : « Opération Dentifrice »

Pour le Carême, cette année, notre paroisse propose aux enfants du catéchisme d’apporter leur concours à l’action sociale de la délégation du 4ème arr. de Paris de la Croix-Rouge française.


La Croix Rouge est une organisation internationale née de l’initiative d’Henri Dunant (1828-1910). Ce citoyen suisse a voulu, au milieu du XIXème siècle, faire accepter par les nations les règles destinées à limiter les violences de la guerre.  Progressivement, la communauté internationale accepta ses idées et de nombreux pays se dotèrent d’une branche nationale de cette grande organisation dont l’emblème, en hommage à son fondateur, est le drapeau suisse inversé.
Fidèle à l’esprit d’Henri Dunant, la Croix-Rouge française a développé une action d’aide et d’assistance aux victimes selon des principes de neutralité et de bénévolat. Elle agit non seulement en temps de conflit, mais aussi en temps de paix. Ses deux grands domaines d’intervention sont le secourisme, d’une part, et l’action sociale, d’autre part.
Dans le cadre de cette action sociale, les bénévoles de la Croix Rouge assurent une aide permanente et suivie aux personnes en détresse, aux sans domicile fixe, aux victimes de la précarité. Cette aide est à la fois morale et matérielle. Le lien humain noué par la rencontre et le dialogue, se double d’une assistance concrète, par la fourniture de produits de première nécessité  (duvets, vêtements chauds, nourriture) ou d’hygiène.

Vous, les enfants du KT, le Seigneur vous appelle aujourd’hui à aider ces bénévoles au service des pauvres.  Comment ? En donnant un peu de votre argent de poche à Maman, ou lui en rendant un petit service (ou à Papa !), pour qu’elle achète du dentifrice, des brosses à dents, de la mousse à raser, des rasoirs à main, du déodorant, du shampoing ou du savon liquide. Apportez vos dons au KT. Ils seront ensuite distribués aux plus démunis de votre part. Ouvrez vos cœurs, soyez généreux !
Anne-Claude (catéchiste)



Carême pour tous
En plus du CCFD, deux projets de carême seront cette année proposés à la paroisse :
 le Puits de la rencontre et l’Association des Amis de Tibhirine.


Le Puits de la rencontre a pour vocation de soutenir l’action du père Alfred Pignan, prêtre togolais que les paroissiens de Saint-Denys, présents l’été à Paris, connaissent bien, puisque c’est lui qui, depuis quelques années, assure les messes et la permanence estivales dans notre paroisse. Curé de Kaboli, dans l’est du Togo, le père Alfred a la charge de la plus grande paroisse de son diocèse, puisqu’elle compte trente-trois clochers… Et l’on sait combien sont grandes les difficultés pour les villageois de ces campagnes africaines. Parmi celles-ci, la question de l’eau est vitale. Une eau saine, pour boire et pour faire la cuisine, une eau suffisamment abondante pour permettre une timide agriculture. Or, l’un des villages dont le père Alfred a la charge est privé d’eau et doit être régulièrement ravitaillé. C’est là l’œuvre du Puits de la rencontre, qui ne peut efficacement fonctionner qu’avec votre soutien généreux.
Et si, pendant ce carême, nous recueillions chaque goutte d’eau qui coule inutilement de nos beaux robinets bien brillants pour la donner à ces villageois ?
Que notre charité fraternelle soit pour eux une source jaillissante, afin que le père Alfred puisse donner de l’eau à ses paroissiens, et qu’ils n’aient plus jamais soif. 


Sur le père Alfred Pignan à Saint-Denys, voir :
http://lepetitcephalophore.blogspot.com/2011/08/hommage-notre-pretre-de-lete-le-pere.html              
Dominique Th.




L’Association des Amis de TIBHIRINE a été créée par des cisterciens, des membres des familles des 7 frères de l’Atlas et des amis. En continuité des liens fraternels établis par les moines martyrs et leurs voisins, son objet est, de venir en aide aux habitants du village de Tibhirine, La misère est grande dans cette région fortement victime du terrorisme, au taux de chômage proche de 50%, à l’agriculture difficile en raison du terrain accidenté et du climat rude.

L’action sur place est possible grâce au Père Jean Marie, de la Mission de France, qui, résidant à Tibhirine plusieurs jours par semaine, assure le maintien des lieux et la culture des terres avec la collaboration de deux agriculteurs du village. Il  identifie des projets collectifs ou individuels, puis aide à les entreprendre soit financièrement, soit par la mise à disposition de fournitures ou matériels divers.         
Les projets concernent surtout :
Les jeunes : fournitures scolaires, aide à la cantine de l’école (60 enfants).
Des ménages : aides au logement et à l’installation, aides à des projets individuels.
Le développement collectif : puits pour apporter l’eau, raccordements au gaz, prêt d’un tracteur, …
Les femmes : animation par une religieuse en liaison avec Caritas d’un atelier des jeunes filles du village, réhabilitant l’artisanat traditionnel (broderie, couture, tricot, …) et exploitant les produits naturels du lieu : sachets brodés de lavande, confitures, etc.  Des actions de formation y sont aussi conduites.
L’urgence, pour des situations très difficiles, en particulier médicales..
L’Association délivre un reçu fiscal à ses donateurs et leur adresse une lettre annuelle, faisant le point sur les réalisations de l’année écoulée et présentant les nouveaux projets.
(Un dépliant plus détaillé est à disposition à l’accueil, voir aussi :
Pierre L.

Conférences de Carême
Dans le cadre de l’année « paroisses en mission » consacrée à l’éthique et la solidarité, et à l‘approche des élections présidentielles, il a semblé bon de proposer pendant le carême une réflexion sur la charité et la politique. Deux conférences nous y aideront :
Le jeudi 8 mars, nous accueillerons le père Antoine Vidalin, prêtre de Paris et enseignant aux Bernardins, qui nous aidera à comprendre que la charité est enracinée dans l’eucharistie.
Le mercredi 14 mars, Xavier Emmanuelli (co-fondateur de Médecins sans frontières (1971), fondateur du Samu social (1993) et du Samusocial international (1998)) partagera avec nous son expérience d’homme politique engagé sur le terrain au service des plus pauvres.

Notre Dame de la rue de Turenne (suite)

La niche au 58, rue de Turenne est vide. Mais nous ne baissons pas les bras. Une paroissienne nous a orienté vers l'historien d'art Alexandre Gady qui connaît le Marais « comme sa poche ». Voici ce qu'il dit : « Je ne crois pas qu'il y ait une statue originale en pierre : vous avez l'original. Ces statues étaient jadis très nombreuses dans Paris, elles devaient être peu coûteuses et un plâtre bien enduit et peint pouvait, comme les façades des immeubles, être très résistant à l'usure. Par ailleurs, le poids d'une statue en pierre obligerait à renforcer la base de la niche et à poser des tirants de fer. Je pense qu'un traitement fixant la couche extérieure de l'œuvre et une bonne protection sont la meilleure solution. » Cet avis a été communiqué au Syndic de l'immeuble et à son architecte. Grâce à une autre paroissienne, nous avons à présent une porte ouverte vers la direction régionale des affaires culturelles. Notre interlocutrice nous assure que la statue ne peut que revenir dans sa niche et qu'ils y veillent aussi. Merci pour votre aide, chères paroissiennes !
Katarina K.

Les échos du conseil économique

Le Conseil  Économique, qui s’est réuni le 24 janvier, a arrêté les comptes 2011 avec un résultat équilibré. Cela permettra de financer les nécessaires travaux d’aménagement suite aux dernières visites de la commission de sécurité, ainsi que les travaux de mise aux normes d’un des logements du presbytère.
Nous devons cette situation satisfaisante à la générosité de tous, car comme vous le savez notre seul financement résulte des dons des fidèles.
Une source de satisfaction que nous devons partager concerne, pour la première fois depuis 2007, l’arrêt de l’érosion du nombre de donateurs au Denier de l’Église. Ainsi, avec 40 nouveaux donateurs en 2011, dont une part importante a choisi le prélèvement automatique, le nombre de donateurs au Denier de l’Église de notre paroisse a augmenté, passant de 337 donateurs en 2010 à 359 donateurs l’an dernier.

Particulièrement notable dans ce mouvement : l’engagement nouveau de jeunes couples et de jeunes étudiants, fut-ce avec des montants de dons bien inférieurs au don moyen qui est de 359 euros. Il s’agit là peut-être du commencement d’un signe d’espoir pour assurer l’avenir de notre paroisse. De même, le triplement du nombre de donateurs par Internet est un mouvement encourageant. Enfin, on peut signaler l’amélioration remarquable des dons des cierges (+31%), qui est le résultat de l’action de sécurisation des troncs et de l’amélioration de la gestion de ces lumières qui portent nos prières.

PhTh

Les échos du conseil pastoral paroissial

Paroisses en mission, année Trois : « Éthique et solidarité ». Saint-Denys est  bien sûr déjà présente sur ces terrains, mais a choisi d’investir plus spécifiquement le service de la solitude. Œuvrent aijourd'hui le Club Saint-Denys (avec des rencontres le vendredi après-midi, tous les 15 jours), la Conférence Saint-Vincent-de-Paul (avec des visites aux personnes isolées, à leur domicile) et une petite équipe qui porte la communion aux personnes malades ou invalides (en particulier à la maison de retraite de la rue Amelot).
Il semble opportun au conseil pastoral, pour ne pas épuiser des forces qui s’affaiblissent, de revoir l’organisation du « caritatif » pour les années qui viennent et de réinvestir progressivement l’énergie paroissiale autour de trois pôles :
Les repas paroissiaux « mixtes » : l’expérience du repas de Noël, tel que le Club Saint-Denys l’organise depuis des années, pourrait être renouvelée plusieurs fois dans l’année, en mobilisant les paroissiens et les personnes seules ou isolées. Le Club Saint-Denys pourrait faire profiter de son expérience, et éventuellement proposer une après-midi d’activités ludiques après le repas. Il est tellement question, dans les Évangiles, de moments conviviaux où le boire et le manger ont toute leur place, qu’il y a sûrement une « pastorale de la fourchette » ! La paroisse développe d’ailleurs depuis plusieurs années avec bonheur cette attention gastro-ecclésiale.
Équipe « communion » / maison de retraite : alors qu’il devient de plus en plus difficile d’entrer en contact avec les personnes âgées qui vivent seules chez elles, la maison de retraite nous les « offre sur un plateau » ! Il faudrait étoffer l’équipe qui porte l’Eucharistie à la maison de retraite le dimanche et faire connaître cette possibilité aux personnes - âgées, malades ou immobilisées, chez elles ou en maison de retraite - qui ne peuvent venir à la messe. Cela demande à tous les paroissiens d’être des « veilleurs » de telles attentes, dans leur immeuble comme leur quartier. Un tract sera disposé prochainement à l’entrée de l’église pour ouvrir la demande, et des annonces seront faites en fin de messes.
Le sacrement des malades : c’est un sacrement trop méconnu ; il faudrait l’expliquer et le proposer aux personnes malades, âgées ou en souffrance. Cette année, pendant le carême, ce sacrement sera proposé lors d’une messe de 11h à tous ceux qui souhaiteraient le recevoir. Là encore, l’attention de « veilleurs » de tous les paroissiens est sollicitée, pour faire connaître les personnes qui pourraient espérer ce service d’Église.
« Je le dis à tous : veillez ! » (Marc 13, 37). 
JLBB                                                                                                              


 

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