La résurrection... en chiffres !
On fait dire aux sondages
ce qu’on veut : c’est mon tour. Quelques chiffres d’abord : 1 Français sur 2
croit à « quelque chose après la mort. » Chez les catholiques
baptisés, 60 % y croient et parmi les pratiquants 81 %. Nous voilà donc majoritairement
partis pour l’au-delà avec un bel optimisme. Mais qu’espérons-nous y trouver ?
1 Français sur 3 n’en sait rien, ce qui est le cas d’1 catholique pratiquant
occasionnel sur 2 et d’1 catholique pratiquant régulier sur 3... Parmi ces
fidèles de la messe dominicale, 57 % seulement croient à « la résurrection
des corps auprès de Dieu », contre 10% pour l’ensemble des Français
et 13 % pour l’ensemble des catholiques. « J’attends la
résurrection des morts et la vie du monde à venir ; je crois à la
résurrection de la chair », professons-nous pourtant le dimanche. D’où
vient le doute ? D’abord, on ne « voit » pas bien comment Dieu
pourrait « s’y prendre »… Mais comment Dieu s’y est-il
« pris » pour créer la vie ? Ensuite,
on ne voit pas bien « l’intérêt » du corps : il nous a causé bien du
tracas, il a connu la mort, on ne va pas encore s’encombrer de ce corps pour
l’éternité ? Ah, la liberté d’un pur esprit, quelle aisance dans le mouvement !
C’est pourquoi seulement 14 % des Français « souhaitent une résurrection
des corps auprès de Dieu »… Mais pourtant, ce visage, c’est le mien ; ce
corps, c’est moi ! Si Dieu l’abandonne à la mort, c’est donc que Dieu
ne l’aime pas, que Dieu ne m’aime qu’à « moitié » ? N’a-t-Il pas
de tendresse pour ce corps qu’Il a créé ? Pour ce corps humain qui est aussi
celui de son Fils ? Pour cette chair nourrie par
le corps et le sang du Christ ? Pour ce corps temple de
l’Esprit ? Jésus est ressuscité avec son corps : il a montré ses plaies à ses
apôtres, ils l’ont touché… Jésus restera-t-il donc pour l’éternité le seul
corps humain ressuscité ? Avec quels yeux le verrai-je, avec quelle bouche lui
baiserai-je les pieds ? Je veux plonger tout entière dans la résurrection du
Christ, je veux corps et âme participer à sa Gloire ! Je veux un corps car
j’espère bien le boire, ce fameux « vin » du Royaume ! Il n’est pas
de plus belle promesse que la résurrection des corps à la suite du Christ, il
n’est rien qui puisse être pensé de plus beau, rien qui puisse surpasser cette
manifestation d’amour scellée dans l’Incarnation, la Croix et le matin de
Pâques. C’est trop grand, trop fort, trop fou ? Alors, c’est bien de Dieu ! A
tous ceux qui n’espèrent rien, pire, aux 32 % des Français si désespérés qu’ils
souhaitent qu’il n’y ait rien après la mort que la mort éternelle, il
nous faut hurler cette bonne nouvelle : la Gloire de Dieu c’est l’homme vivant,
l’homme tout entier !
Dominique Th.
* D’après un sondage TNS Sofres / Logica publié par Le Pèlerin en 2009 et consultable en ligne :
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