Le Petit Cephalophore

mardi, février 25, 2014

Philippe, notre séminariste (et Saint-Denys) sont sur You Tube !

A ne pas manquer : La journée d'un séminariste, "notre" Philippe, entre la Maison Saint-Denys, les Bernardins, les lieux de prière... et les JAM ! Un beau témoignage, un éclairage sur l'emploi du temps quotidien de nos séminaristes et, ici ou là, des visages qu'il est bon de revoir...
http://www.youtube.com/watch?v=jW1G6NO7QgU

Les servantes d'assemblée et les servants d'autel invités au Vatican par le pape François

Messe à Saint-Louis-des-Français.   Notre première messe a été célébrée dans l'église Saint-Louis-des-Français. Il y avait beaucoup de pèlerins, mais aussi beaucoup de prêtres et de séminaristes étrangers à notre paroisse. Bien entendu notre très cher curé, le père Tardy, la célébrait, avec Jean-Marie Weihnachter, notre diacre. Les séminaristes, Grégoire et Pierre-Henri avaient également leur place dans le chœur de l'église. Cette belle eucharistie de bienvenue était une façon de nous ouvrir les portes du merveilleux pèlerinage qui nous attendait.
Isance

Audience papale.  Le mercredi 30 octobre matin, nous avons assisté à une audience papale. Pour cela, nous nous sommes réveillés à 6h15. Après le petit déjeuner, nous sommes allés place Saint-Pierre où nous avions des places au deuxième rang. De 8h à 10h15, nous avons attendu le pape avec des jeux de cartes et des livres. Puis le pape est arrivé dans les hurlements de la foule. Il a fait deux tours dans sa Papamobile et il est sorti de sa Papamobile pour nous serrer la main. Puis il a commencé son discours et il a été traduit dans beaucoup de langues. Quand le pape m'a serré la main j'étais tout émue et surtout très heureuse : je me suis sentie soutenue par la foi. Je pense que nous avons eu beaucoup de chance de voir le pape. J'ai beaucoup aimé tout ce séjour.  Gabrielle




Villa Médicis.  Nous avons eu la chance de visiter la villa Médicis, territoire français à Rome normalement interdit au public. La Villa se compose de plusieurs bâtiments et d'un splendide jardin. Dans le bâtiment principal, nous avons vu une pièce au-dessous de laquelle passait autrefois un aqueduc qui livrait l'eau de Rome. Maria Louisa, notre guide, a attiré notre attention sur la magnifique façade ornée des symboles des Médicis et de sculptures de lions. Nous nous sommes promenés dans les jardins à la française de la Villa qui étaient baignés de soleil et en passant devant la fontaine, les arquebusiers et les massifs de fleurs, nous sommes arrivés sur les hauteurs de la terrasse qui offrait une vue resplendissante  sur la Villa et son jardin ainsi que sur Rome. Nous avons admiré entre autres la sculpture de Iodée en pleurs devant ses enfants mourants (dans la mythologie Iodée avait comparé ses douze enfants à ceux de Léto, Artémis et Apollo, et pour se venger Léto avait fait mourir ses enfants). Nous avons ensuite visité le potager puis un autre bâtiment dans lequel nous nous sommes retrouvés dans une pièce où nous étions entourés par une centaine d'oiseaux peints sur les murs, puis une autre pièce dans laquelle une fresque représentait un banquet romain. Nous étions ravis de notre visite.
Clémence et Agathe

Messe à Saint-Pierre.  Après une très longue procession dans la nef, qui ressemblait à une danse majestueuse ou à une ronde particulière et qui rassemblait les servants et les servantes à la surprise de nombreux Italiens et touristes, nous sommes arrivés dans le chœur. La messe était célébrée par Monseigneur de Moulins-Beaufort dont l'homélie sur saint Pierre nous fit remonter au temps des Romains. Lorsque nous avons appris que l'autel devant lequel nous nous inclinions était le tombeau de saint Pierre sous lequel ses reliques ont été déposées, nous avons été très impressionnés. Nous sommes sortis en chantant "Je veux chanter ton Amour Seigneur" en nous dirigeant vers une chapelle au centre de laquelle nous avons eu le bonheur d'être "rebaptisés". Nous étions tous très émus.
Agathe et Clémence


Messe à Sainte-Prisca.  Sainte-Prisca en italien, Sainte-Priscille en français. D’abord, l’entrée dans l’église s’est faite  avec ceux qui servaient la messe. Puis la messe a commencé avec le chant d’entrée. Monseigneur de Moulins-Beaufort présidait. L’homélie nous disait qu’avoir les 2 pieds dans le ciel, c’était impossible. L’évêque nous a dit qu’il fallait avoir 1 pied sur la terre et 1 pied dans le ciel.
Priscille


Le ciné-pizza des ados

Foi et Cinéma :  première activité d’aumônerie pour les jeunes collégiens.

« Qu’est-ce qu’on regarde aujourd’hui ? » … La question de Paul, qui fait partie du noyau des sept ou huit jeunes fidèles du ciné-club ado depuis la rentrée, en dit long sur sa motivation : s’il est là, ce n’est pas seulement pour aller voir un film qu’il aurait choisi, mais aussi pour une soirée avec des copains au cours de laquelle chaque ingrédient compte : se retrouver, regarder un film, partager une pizza et échanger… Autour de ce noyau, ce sont près de trente ados qui ont participé à l’une ou l’autre séance, organisée chaque mois depuis le début de cette année. Une quinzaine à chaque fois. Garçons et filles du quartier, collégiens en 6ème ou 5ème pour la plupart d’entre eux.
Pour eux, Benoît 30 ans, séminariste de la paroisse depuis un an et demi, choisit les films avec soin : « Des films divertissants, mais qui soient aussi des films intelligents, avec une belle histoire, porteuse d’un message, avec une évolution humaine des personnages au cours du film, sur laquelle on puisse porter et regard chrétien et échanger ». L’objectif est vraiment de proposer une première activité paroissiale à ces jeunes qui étaient au KT l’année précédente ou celle d’avant.
Cette année, les jeunes ont vu La légende de Bagger Vance avec Matt Damon et Will Smith : un caddy noir aide un ancien golfeur à reprendre confiance en lui, Happy feet un film d’animation où de jeunes pingouins doivent se dépasser pour grandir, Le plus beau des combats avec Denzel Washington et Will Patton : deux hommes découvrent qu’ils ont davantage en commun que l’amour du football… Difficile de savoir le titre du prochain film, car Benoit choisit souvent dans les derniers moments, mais toujours « des films que j’ai déjà vus, pour être bien sûr du contenu » ! Oui, Benoît est cinéphile et a de la réserve en films à proposer. Pour connaître le prochain, mieux vaut laisser ses coordonnées mail à Benoît pour faire partie de la mailing liste !
Stéphane L.

Les séances se déroulent à la bibliothèque du séminaire, entrée par le 15 rue Saint-Claude. Début de la séance à 18h, projection, débat et pizzas. Fin à 21 heures. Gratuit.


lundi, février 24, 2014

Synthèse du questionnaire /synode sur la Famille

Comme beaucoup de paroisses, nous avons été sollicités pour répondre au  questionnaire proposé par le pape en vue du synode sur la Famille fin 2014.-
Composé d’une quarantaine de questions, il était adressé aux évêques.
Nous sommes une petite vingtaine de paroissiens à avoir donc planché sur une vingtaine de questions regroupées en 8 thèmes. 
Voici la synthèse de notre contribution : elle permettra à notre paroisse d’en tirer des enseignements partiels, de susciter aussi échanges et réflexion, de stimuler des vocations «apostoliques».

Thème 1 : Connaissance réelle des enseignements de l’église-
Beaucoup de sources existent, sont accessibles- le niveau  de connaissances est surement très hétérogène-
Ce sont les grands textes (Gaudium et spes, Familiaris consortio et autres documents du magistère conciliaire), qui semblent le plus poser problème car jugés trop abstraits, théoriques (quand ils sont connus)- la Bible est finalement plus connue que les textes du magistère.
On cite les thèmes qui font débat : la régulation des naissances, l’avortement, l’interdiction de la communion, le cas des divorcés remariés, l’exclusion de certaines catégories de personnes, la vie en couple avant le mariage, le contrôle des naissances, l’avortement.
Le niveau trop abstrait, loin de la « vraie vie »  l’emporte sur l’intelligence des cœurs. Il y a décalage entre vie réelle et doctrine de l’église-
Si le message est souvent compris, sa mise en œuvre est difficile. Les occasions de se former sont  très inégales : les média chrétiens, les grands événements (débat mariage pour tous), les préparations au mariage, etc. Le message est trop souvent jugé moralisateur et infantilisant,  pas assez empreint d’humanité, de charité.

Thème 2 : Le mariage selon la loi naturelle
La notion de loi naturelle (trop détachée du vécu concret) est peu connue en particulier chez les jeunes (chez qui la valeur de la tolérance prime tout)- Elle  se heurte aux  progrès de la science pour « dominer »  la nature, à l’évolution de la société (montée en puissance de l’indifférence religieuse, accent sur l’individualisme exacerbé, évolution sociétale initiée par l’Etat)- L’église est inaudible (à première vue)- ne met pas assez en avant la richesse des valeurs humaines, .
« La loi naturelle est celle du bon vouloir de chacun dans sa liberté » dites vous !.
Les préparations au mariage sont pourtant  une occasion de redécouvrir le message de l’Eglise- Vous suggérez aussi  qu’il faudrait redynamiser la catéchèse, mieux former les prêtres pour répondre aux interrogations dans un langage  plus accessible.

Thème 3 : Pastorale de la famille dans le contexte de l’évangélisation-
Parcours de catéchisme, préparation au mariage, effort de témoignage des parents, des grands parents, voila par quoi passe l’évangélisation en famille.-  Vous vous interrogez sur la manière de renforcer la transmission dans un monde en évolution : famille éclatée, influence grandissante des « indifférents », respect des choix individuels.

Thème 4 : Pastorale pour affronter les situations matrimoniales difficiles (cohabitation jeunes couples avant mariage et divorcés/remariés)-
En ce qui concerne la cohabitation des jeunes couples avant le mariage, l’Eglise est en grande partie inaudible- vous notez l’écart entre la vie réelle  et l’enseignement de l’Eglise – Vivre ensemble n’est-il pas un moyen de mieux se connaître avant de s’engager, quitte à essuyer un échec? Que peut apporter l’Eglise dans le cheminement du discernement?
C’est surtout la situation des divorcés remariés (et non des séparés) qui vous pose  problème.
Les situations sont très diverses : avec enfants, sans enfants, subies, provoquées etc… Le nombre de divorces est considérable et « fabrique » des exclus (des sacrements)-
Vous êtes d’accord pour dire que l’église doit accueillir, consoler, soutenir (ce qui est fait dans une large mesure) mais pas exclure ni condamner. La privation des sacrements, en particulier réconciliation et eucharistie est difficile à comprendre, en contradiction avec l’évangile, les paroles du Christ relayées à la messe.
Une réflexion profonde dans l’église devrait être menée pour assouplir sa position, retravailler la théologie du mariage (et le cas échéant, la procédure en nullité) réinventer un chemin de réconciliation, être moins dans l’observance de règles et plus dans l’amour et la confiance-

Thème 5 : Accueil des unions entre personnes de même sexe
Les débats de société suite à la loi Taubira ont blessé beaucoup de personnes- l’Eglise est parfois allée un peu trop loin dans ses prises de position – Vous faites part de votre souffrance en face de discours agressifs, hostiles.
On attend de notre église une qualité d’accueil, un respect  mais pas d’exclusion ni de condamnation, encore moins de discrimination blessante. Il y a un consensus de part et d’autre pour ne pas remettre en cause le mariage chrétien (union d’un homme et d’une femme) même si la société civile évolue sur ce plan-
Accueillir avec délicatesse et respect  les enfants issus de couples de même sexe,  leur donner accès a une éducation religieuse, ne doit pas poser de problème-

Thème 6 – Education des enfants nés au sein de  « mariage irréguliers »
Au minimum leur donner accès aux sacrements et à la catéchèse-, dites-vous- et toujours demande d’être accueilli, respecté-

Thème 7 : Ouverture des époux à la vie-
Su ce sujet,  beaucoup d’incompréhension entre l’enseignement de l’Eglise et la vie réelle-
La doctrine de l’église en matière de contraception est largement critiquée. Elle est trop centrée sur une doctrine morale- Les méthodes dites naturelles sont largement ignorées.
Du coup la contraception (qui vaut mieux que l’IVG , dites vous) et l’IVG sont banalisées ou en voie de l’être- Chacun bricole dans son coin.
On insiste sur l’éducation, sur l’information concernant le sens des sacrements (en particulier Réconciliation et Eucharistie) par rapport à ses options de vie – et aussi sur la valorisation de la famille, de l’accueil des enfants. Vous soulignez la nécessité de rappeler que la vie est un don de Dieu, qu’on devrait mieux aider les couples -quand c’est nécessaire-  à assumer matériellement l’arrivée d’enfants.

Thème 8 : Crise de foi et vie familiale-
Vaste question ! si la foi ne se partage pas, ne se transmet pas (du moins directement), peut on (et comment) faire comprendre que la foi est une force pour traverser les difficultés, que la foi fait vivre, met sur un chemin de bonheur et de joie de vivre ?
Catherine G.

L'Ecole de la prière

Depuis la rentrée, notre paroisse nous propose une fois par mois, le dimanche à 18h, un temps de prière et d’apprentissage de la prière. Ces rencontres sont nées de l’initiative de quelques paroissiens. Non seulement le père Tardy a dit « oui », mais il s’est personnellement engagé avec nous dans ce parcours.
Comment cela se passe-t-il ? Un thème, ou plutôt un type particulier de prière, nous est proposé par le père avant chaque rencontre. Autour de ce thème, une petite équipe de paroissiens bâtit la rencontre, avec des textes et des chants, un rythme et un enseignement du père. Un lieu dans l’église est également choisi, car selon le type de prière, la nef ou l’une des chapelles peuvent être privilégiées. Ceci nous permet de nous réapproprier, tout en priant, les espaces de notre église. Prier, c’est à la fois écouter et parler. Aussi, une place est-elle toujours donnée au silence comme à la parole.
Que dire du chemin parcouru depuis le début ? Nous avons appris à goûter le silence avec l’aide des frères Chartreux, à savourer les paroles en réapprenant le Notre-Père, à appliquer la prière du cœur, entraînés par le Pèlerin russe. Un temps d’Adoration s’est déroulé à l’écoute des textes choisis de  l’Imitation de Jésus-Christ, textes qui aboutissent précisément à l‘Adoration Eucharistique. La chapelle du baptistère avec son beau tableau du Baptême du Christ nous a servi de cadre privilégié pour l’étude de ce même Évangile (Mt 3, 13-17), en appliquant les exercices spirituels de saint Ignace. Enfin, pendant notre dernière rencontre, au mois de février, nous avons prié le chapelet avec les sœurs de Mère Teresa et avons vénéré sa relique. Autant de manières d’entrer dans le cœur à cœur avec Dieu.

Sachez, chers lecteurs, qu’une nouvelle rencontre est en préparation pour le 16 mars prochain, cette fois pour nous faire faire un petit pas sur le « chemin de la perfection » à l’école du Carmel. N’hésitez pas à venir le faire avec nous !
Katarina K.                                                                                                                 

dimanche, février 23, 2014

Les échos du Conseil économique

Attention : danger !  Le Denier de l’Eglise, principale ressource de la paroisse, a diminué l’an dernier de 7%, soit une baisse de plus de 10 500 euros. Ainsi, le montant du Denier 2013 n’est que de 140 800 euros. Pourquoi cette évaporation ? Tout d’abord, l’érosion du nombre de donateurs se poursuit : avec 332 foyers donateurs, nous avons perdu 16 donateurs en 2013, contre 11 l’année précédente. Ensuite, et c’est le plus inquiétant, pour la première fois depuis de nombreuses années le montant du don moyen baisse. Certes, la baisse est légère puisque de 11 euros, soit désormais 424 euros, mais c’est un signe qui doit susciter de notre part une mobilisation.
Heureusement, les travaux menés en 2013 ont été limités. Nous pouvons d’ailleurs nous réjouir que la salle Saint-Denys, qui avait été quelque peu malmenée l’an dernier lors d’une exposition de peinture des étudiants de l’aumônerie des Beaux-arts, ait été entièrement repeinte par ces mêmes étudiants pour accueillir leur nouvelle (et belle) exposition. Espérons qu’elle conservera tout son éclat !

Avec le nouveau mandat, le conseil économique s’est renforcé et partiellement renouvelé. Nous accueillons Stéphane F. (en charge du Denier), Denis T. (en charge de la gestion des intentions de messe) et atteignons presque la parité avec Blandine E., première femme à rejoindre le conseil depuis longtemps! (Elle est en charge des dons et legs et de l’optimisation de la mise à disposition des salles). Votre serviteur prend le relais de Christian D., que nous remercions pour ces longues années passées à la vice-présidence du Conseil Economique. Enfin, restent fidèles au poste : Jean-Marie D. (suivi des travaux, sécurité, gestion des cierges et des RH), Jean-Abel L. (contrats et travaux) et Olivier de M. (Chantiers du Cardinal).
Philippe Th.

Election du père Sempère : congratulations !

Notre vicaire,
le père Sempère,
a été élu
par ses frères
membre du
conseil presbytéral diocésain.

Le mois dernier, a été constitué un nouveau « conseil presbytéral » autour de l’Archevêque de Paris. Celui-ci, prévu par le droit canonique, constitué uniquement de prêtres de ou ayant une mission à Paris, conseille l’Archevêque sur un certain nombre de points à travers des assemblées trimestrielles pour un mandat de 4 ans. Une grande part des prêtres sont élus par leurs pairs par circonscription. Le père Patrick Sempère a été élu au deuxième tour de sa circonscription. Pour rappel, le père Paul Quinson, curé émérite de Saint-Denys était le vice-président du conseil presbytéral sortant.

Ci-joint, les statuts, pour les curieux ou amateurs de droit canonique.

STATUTS DU CONSEIL PRESBYTÉRAL
DU DIOCÈSE DE PARIS
Le texte des statuts du Conseil presbytéral de Paris a été examiné par le Conseil presbytéral sortant le 16 mai 2003 et approuvé par le Cardinal Archevêque de Paris le 31 mai 2003, fête de la Visitation.

PRÉAMBULE
Les présents statuts sont établis en application des canons 495 à 502 du Code de droit canonique ; ils abrogent les dispositions précédentes. Voici le rappel des dispositions générales : « Dans chaque diocèse sera constitué le Conseil presbytéral, c 'est-à-dire la réunion des prêtres représentant le presbyterium qui soit comme le sénat de l'Évêque, et à qui revient de l'aider selon le droit dans le gouvernement du diocèse, dans le but de promouvoir le plus efficacement possible le bien pastoral de la portion du peuple de Dieu confiée à l'Évêque » (can. 495, § 1).
            1. Le Conseil presbytéral dont la moitié au moins des membres est élue (canon 497) se distingue à ce titre des autres Conseils dont tous les membres sont choisis par l'évêque ou cooptés. Par son organisation et son fonctionnement, il doit être l'une des manifestations majeures de la communion hiérarchique que réclame l'unité de consécration et de mission de tous les prêtres unis avec leur évêque (cf. Presbyterorum ordinis, n. 7).
            2. Le Conseil presbytéral est consultatif. L'Archevêque le convoque et le consulte pour toute question qu'il désire lui soumettre et principalement pour les affaires de plus grande importance (cf. can. 500). L'avis du Conseil est requis selon le droit (can. 461, § 1  can. 515, § 2 can. 536, § 1 : can. 1215, § 2  can. 1222, § 2 ) pour l'érection, la suppression ou une modification notable des paroisses ; pour la décision de constituer un Conseil pastoral dans les paroisses ; pour la construction d'une église ; pour la désaffectation d'une église ; ainsi que pour les cas prévus aux canons 531 et 1263.
           3. Les membres du Conseil presbytéral sont de droit membres du Synode diocésain (can. 463, § 1, n. 4). Le Conseil presbytéral est consulté pour la désignation du groupe stable dans lequel sont choisis par l'Archevêque les curés qui interviennent dans la procédure de révocation ou de transfert des curés (can. 1742, § 1 ; 1745, § 2 ; 1750). Parmi les membres du Conseil, l'Archevêque choisit les membres du collège des consulteurs (cf. can. 502).

COMPOSITION DU CONSEIL PRESBYTÉRAL
             4. En application du canon 497, le Conseil presbytéral de Paris est composé de prêtres du presbyterium de Paris (cf. art. 8) se répartissant ainsi :
1) de 25 à 35 prêtres élus pour toute la durée du Conseil, selon les dispositions prévues aux numéros 8 à 15. Si le nombre d'élus, au cours du mandat du conseil, diminuait en dessous de 25, les membres élus devront coopter de nouveaux membres pour retrouver le nombre initial de prêtres élus,
2) de 8 à 15 membres de droit, désignés en raison de leur office. En cas de perte de cet office, ils sont remplacés par les nouveaux titulaires.
3) de 8 à 15 membres nommés par l'Archevêque pour la durée du mandat du conseil. L'Archevêque peut choisir de nommer de nouveaux membres après l'entrée en fonction du conseil dans la limite du nombre prévu. Au sein du Conseil, tous les membres, à l'exception des Évêques auxiliaires et des Vicaires généraux, ont voix active et passive (ils sont électeurs et éligibles).
            5. L'organisation de l'élection est fixée, après consultation du Conseil presbytéral sortant, par décision de l'Archevêque publiée au moins trois mois avant chaque scrutin. L'Archevêque fera connaître la liste des membres de droit lors de la convocation des élections. Le nombre des membres élus est supérieur au nombre total des membres de droit et des membres nommés par l'Archevêque, participant aux votes.
            6. Le Conseil est présidé par l'Archevêque ou son délégué. Les Évêques auxiliaires, vicaires généraux et les autres vicaires généraux sont de droit membres ; ils ne participent pas aux votes émis par le Conseil presbytéral et ne sont pas éligibles au Bureau.
             7. Les membres nommés par l'Archevêque le sont après la proclamation des résultats des élections.

ÉLECTEURS ET ÉLECTIONS
8. Est électeur tout prêtre membre du presbyterium parisien au titre de son incardination ou d'un ministère confié par l'Archevêque, à savoir :
– tout prêtre incardiné au diocèse de Paris ;
– tout prêtre séculier, non incardiné au diocèse de Paris, ou tout prêtre régulier, nommé par l'Archevêque pour exercer un ministère au service du diocèse de Paris.
9. Est éligible tout prêtre désigné à l'article 8, à l'exception des membres de droit.
10. L'Archevêque convoque les élections par lettre adressée à chaque électeur ; il précise les dates et les lieux de réunion de chaque collège au sein duquel il désigne un délégué chargé d'organiser en son nom l'élection. Il joint la liste des membres de chaque collège. Il fait connaître la liste des membres de droit du Conseil presbytéral. Il fixe la date à laquelle les résultats doivent être communiqués à son délégué pour les élections.
11. Le corps électoral est organisé en collèges sur une base territoriale, en fonction du ministère confié ou, à défaut, de la résidence. La liste de ces collèges est publiée avant chaque élection. Trois autres collèges regroupent les prêtres en mission hors du diocèse de Paris et les prêtres retraités. Jusqu'à 24 électeurs, le collège élit un membre ; à partir de 25 prêtres, il élit deux membres.
12. Le vote se déroulera en s'inspirant des normes générales du canon 119, § 1. Est élu celui qui a recueilli les votes de la majorité absolue des suffrages exprimés. Après deux scrutins sans effet, le vote portera sur les trois candidats qui ont obtenu le plus grand nombre de voix. Il sera admis qu'un membre du collège, empêché, donne procuration à un autre membre du même collège ; un électeur ne peut être titulaire que d'une seule procuration. Les collèges qui doivent élire deux membres du Conseil procéderont d'abord à l'élection d'un d'entre eux, puis du second, dans des scrutins distincts.
13. Le prêtre délégué pour présider à l'élection établira un procès verbal comportant la liste d'émargement mentionnant explicitement les procurations et l'ensemble des résultats des scrutins successifs ; il le fera parvenir au délégué de l'Archevêque pour l'élection du Conseil presbytéral, dans les délais prévus par la lettre de convocation, comme il est dit à l'article 9.
14. L'Archevêque publie la liste complète des membres du Conseil, élus, de droit et nommés. Il convoque le Conseil qui élira le Vice-président et le Bureau.
15. Tout cas particulier doit être soumis à l'Archevêque ou à son délégué pour les élections au Conseil presbytéral.

FONCTIONNEMENT DU CONSEIL
16. Le Conseil, présidé par l'Archevêque, élit en son sein un vice-président ainsi que les autres membres de son bureau, à savoir un secrétaire, un secrétaire-adjoint et un délégué chargé des liaisons avec les autres conseils presbytéraux. Le bureau est chargé d'organiser le travail du Conseil, d'en assurer la cohérence et la continuité, de recevoir des autres membres les propositions de sujets à porter à l'ordre du jour.
17. Sous l'autorité de l'Archevêque, le vice-président dirige les débats du Conseil, par lui-même ou par délégation à un membre du bureau. Il est élu par l'Assemblée générale, après un
vote indicatif, à la majorité des deux tiers des votants au premier tour, à la majorité absolue ensuite.
18. Le secrétaire, le secrétaire-adjoint et le délégué sont élus par le Conseil, après un vote indicatif, à la majorité absolue des votants au premier tour, à la majorité relative ensuite.
19. Le Conseil est convoqué par l'Archevêque au moins deux fois par an, avec un ordre du jour préparé par le Bureau. Il peut également être convoqué par l'Archevêque à la demande du tiers des membres du Conseil presbytéral (les Évêques auxiliaires et les vicaires généraux étant exclus du décompte) pour délibérer sur un ordre du jour approuvé par l'Archevêque.
20. Au cas où il le juge utile, l'Archevêque consulte le Bureau du Conseil presbytéral qui rend compte à la réunion suivante du Conseil.
21. Pour étudier les questions qui lui sont soumises, le Conseil presbytéral peut désigner une ou plusieurs commissions.
22. L'Archevêque, ou le Bureau, ou le quart des membres présents peuvent demander un vote à bulletin secret.
23. Le Conseil presbytéral peut inviter toute personne qu'il juge compétente sur les questions dont il débat. Ces personnes invitées ne participent pas aux votes du Conseil.

DURÉE ET RENOUVELLEMENT
24. Le Conseil presbytéral est constitué dès sa première réunion, convoquée par l'Archevêque. Il demeure en fonction pour quatre ans, à partir de cette date.
25. Les élections pour le nouveau Conseil presbytéral ont normalement lieu dans les cinq mois qui précèdent la fin de fonction du Conseil sortant.
26. « À la vacance du siège, le Conseil presbytéral cesse, et ses fonctions sont remplies par le collège des consulteurs ; dans l'année qui suit la prise de possession, l'Évêque doit à nouveau constituer le Conseil presbytéral » (can. 501, § 2).

Le texte des statuts du Conseil presbytéral de Paris a été examiné par le Conseil presbytéral sortant le 16 mai 2003 et approuvé par le Cardinal Archevêque de Paris le 31 mai 2003, fête de la Visitation.

mardi, février 11, 2014

Témoignage de Claire,
directrice d'école primaire dans un centre Daniélou,
 à la retraite depuis huit ans.



L'enseignement évolue, mais enseigner reste un bonheur. Et dans cette période troublée, se redire les constantes que sont les fondements de l'éducation scolaire est important : l’enfant demeurant au cœur du système scolaire et éducatif, il s'agit de garder le souci constant de le faire grandir avec respect, en lui donnant les moyens de réfléchir et d’apprendre.
A la base, un travail d'équipe dans une relation de confiance entre parents, enfants, enseignants et direction.

Les parents
Les relations avec les parents en sont une composante essentielle. Ceux-ci sont souvent inquiets, ils ne veulent que des bonnes notes. Ils ont souvent besoin d’être rassurés. Il est indispensable de les rencontrer, de dialoguer... pour  parler du travail de l’enfant de son comportement en classe, avec les autres, avec un regard  positif, encourageant. Et si l’enfant a des difficultés, essayer de trouver pourquoi avec eux pour l’aider…
Si les enseignants font équipe avec les parents, il n'en reste pas moins que chacun a son rôle bien déterminé. Les enseignants ne sont pas des thérapeutes… De même, les parents ne sont pas chargés, par ex.de faire la discipline à l'école ou de refaire l’école à la maison.
Mais l’école peut  s'ouvrir sur le monde extérieur par leur intermédiaire.   Les parents peuvent intervenir en faisant partager leurs talents dans le cadre de leur métier, par ex. le cinéma, la photographie, le métier du cirque, la peinture, la cuisine… Les enfants y sont particulièrement sensibles. Ils peuvent aussi nous aider pour encadrer les sorties d’enfants, etc… et cela crée un climat convivial que les enfants apprécient  et qui a des retombées sur le travail scolaire.
On prendra comme exemple Max, un petit garçon en CP qui savait beaucoup de choses, il avait une famille très ouverte, artiste... Du hach circulait chez lui... Les parents parlaient beaucoup avec l'enfant sur tout, y compris sur des sujets qui n'étaient pas de son âge, et- son vocabulaire était étendu. Mais, cet enfant n'était pas sympathique. Il avait des tics, narguait les enseignants, faisait du bruit ou des petites bêtises pour se faire remarquer. Il était comme un petit caïd dans la classe. Ses parents disaient qu'on lui en demandait trop. Max n’aimait pas l’école, sa maîtresse était pourtant adorable et patiente.  Comment le faire évoluer ? Après avoir prié pour qu'une opportunité se présente, un matin, il arrive avec un bandana rouge autour du cou. Je lui dis : "Oh bonjour Max, qu'est-ce que tu es chic ! " Il rougit de plaisir. Le lendemain, idem, « Ah tu as remis ton joli foulard ? » et je « m’obligeais » à lui faire des petites remarques gentilles au cours de la  journée. La semaine suivante "Ah ! Aujourd'hui tu n'as pas mis ton joli foulard ?" En lui faisant ces remarques si  puériles concernant son foulard, lui qui était toujours renfrogné, ne disant jamais bonjour a commencé très vite par des petits sourires pincés, puis des bonjours timides. Peu de temps après, alors que je distribuais les cahiers de contrôle, devant toute la classe, je lui fis un compliment... Il en rougit de plaisir en regardant les autres. Peu à peu, on s’est rendu compte qu’il faisait beaucoup d’efforts et des progrès. Puis, ses résultats scolaires sont devenus bons et il a demandé à avoir des responsabilités dans la classe, entre autres, l’arrosage des fleurs ! Il n’était plus le petit Max, mal dans sa peau mais un compagnon de classe et de jeux avec plein d’idées et heureux de venir en classe… Ses parents ne le reconnaissait plus tant il était curieux de tout, joyeux, épanoui et dans la réussite... Une relation de confiance s'est établie avec les parents qui ont changé leur vie par rapport à la drogue et une psychothérapie familiale s’est mise en place...  Ils ont fait découvrir aux enfants de la classe tout un travail de peinture et de graphisme!

L'apprentissage
L'école est un lieu d’apprentissage bien sûr, mais aussi où l'on apprend à apprendre: comment apprendre une leçon, prévoir ses activités, s’organiser dans son travail,  acquérir de la méthodologie, faire des recherches sur un sujet, présenter un devoir, souligner ce qui est important,  se relire. Apprendre aussi à l’enfant à voir ses progrès et l’aider à décider des efforts qu’il doit poursuivre sur tel ou tel point. J’ai toujours été admirative de leur perspicacité même en CP.
La découverte d’une notion nouvelle se fait pas à pas, en collectif mais parfois en petit groupe, par un travail d’observation, de réflexion. L’enseignante suit attentivement  le cheminement de l’enfant et dans certains cas, l’enfant peut  se rendre compte que diverses possibilités arrivent à un même résultat, ou que l’erreur est positive et aide à la compréhension, etc…
Organiser les activités dans la journée pour profiter des moments où l’esprit est le plus disponible : les notions nouvelles, les exercices demandant réflexion, concentration, se font le matin.
En ce qui concerne les notations, les enfants n'avancent pas au même rythme. L’important est de respecter le rythme de chacun : permettre aux enfants rapides d'aller plus vite et aux plus lents de se sentir valorisés dans leurs efforts. Des fiches de travail par niveau sont toujours disponibles. L'important, c'est de voir les enfants acquérir les notions nouvelles du programme tout en devenant de plus en plus curieux, intéressés. La notation n’arrive que lorsque nous sommes sûrs que la notion est acquise. Le bilan met en évidence les points qu’il faut éventuellement retravailler.  
Tout au long de la scolarité primaire, les notes, mal utilisées, ne sont pas toujours pédagogiques. Il faut faire très attention à leurs conséquences psychologiques. Tous doivent comprendre (et surtout les parents) que l'important n'est pas la notation, mais l'acquisition de la notion. Les notes entraînent une classification dangereuse. Il y a les forts qui risquent de devenir imbus d'eux-mêmes. Les moyens qui assument plus ou moins bien cette position et ceux qui rejettent le système scolaire car classés dans les faibles. Ils ne sont reconnus par les autres qu'à travers ce classement, et non leurs efforts et leurs spécificités personnels. Pour cette raison, nous ne faisions apparaître les notes qu’en CM2. Par contre, il faut une très grande rigueur pour contrôler les connaissances. Je me souviens d’une petite fille portugaise arrivant en CE2, mais ayant de réelles difficultés orales et orthographiques et laissée un peu de côté dans sa précédente classe. Les enseignants l’ont beaucoup soutenue pour lui faire rattraper son retard et elle a eu son bac avec mention TB !
Le redoublement est quelque chose de grave et rare. Il est pratiqué lorsque l'enfant n'a pas la maturité nécessaire au niveau de la lecture, par exemple pour permettre un rattrapage ou lorsque l'enfant arrive en cours de scolarité, que l’appropriation des programmes précédents est inexistante. Je pense à un enfant qui ne savait ni lire ni écrire en fin de CP, Ses parents venaient de déménager. Il a recommencé son CP, accompagné d’une orthophoniste et a bien redémarré. Avant de pratiquer le redoublement, on recherche pourquoi l’élève a rencontré des difficultés. S'il s'agit de dyslexie ce n’est souvent pas la peine de faire redoubler, ce qui aggraverait le manque de confiance, mais il est nécessaire d’entreprendre une rééducation... Il y a beaucoup d’enfants dyslexiques.

L’équipe enseignante
Au niveau des enseignants, le travail d'équipe est également fondamental: se retrouver, faire le point sur les programmes (travailler ensemble certaines notions (progression de l’apprentissage de la grammaire, de l’orthographe, tables de X… au fil des années),, communiquer avec les enseignants des classes précédentes en assurant le passage de relais, retravailler éventuellement l’année suivante les notions mal assimilées. Établir une bonne relation entre enseignants pour qu’ils dialoguent et s’entraident. J’ai toujours été admirative de l’engagement et de la somme de travail de nos enseignants et je leur disais !!
Ne pas craindre cependant de faire intervenir des psychologues pour réfléchir sur telle ou telle notion (autorité ou autoritarisme, punition, réparation…), des orthophonistes pour les problèmes liés au langage…Les concertations pédagogiques entre enseignants sont d’une grande richesse.
D’autre part chaque enseignant est doué sur  tel ou tel sujet. C’est important d’en faire profiter les élèves (peinture, photographie, théâtre…).

La discipline
Au niveau de la discipline, bien clarifier les règles, peu de punitions mais des règles précises établies pour  être respectueux les uns envers  les autres (prendre le temps de dialoguer avec l’enfant s’il a été puni) pour lui faire prendre conscience qu’il vit avec d’autres enfants, et des adultes qui travaillent pour lui, et que l’on ne peut pas faire ou dire n’importe quoi : La « vie de classe » permet de prendre le temps de parler de situations conflictuelles. L’école est le lieu de la socialisation.
Apprentissage de l’écoute mais aussi du travail bien fait. On ne vient pas à l’école sans savoir ses leçons, on ne manque pas l’école pour partir en vacances plus tôt, on arrive à l’heure…
On a souvent remarqué qu’un enfant qui a des difficultés, lorsqu’il commence à se sentir bien dans un groupe, qu’il en connaît les règles  et les applique, progresse scolairement. Souvent tel ou tel enfant agressif affirme : «  je n’ai pas d’amis » on lui répond « et toi que fais tu pour être aimable avec les autres ? »

Les élèves
Mettre les élèves en situation de responsabilisation et de socialisation, cela ne se fait pas seulement en classe mais tout au long de la journée : que ce soit à la cantine, pour manger correctement et de tout, pour débarrasser la table, dans la cour de récréation, pour mettre les papiers dans la poubelle, ne pas écrire sur les murs, jouer sans se battre, faire attention aux petits, etc… Dans les conseils inter-classes, les délégués de chaque classe, rapportent les désirs de leurs camarades très sérieusement et mettent en pratique avec beaucoup de générosité les décisions, en s’écoutant chacun son tour. Un parent est toujours présent et très impressionné !
Des aînés, de seconde  ont fait travailler les plus jeunes à l'étude du soir et cela a été d’un grand profit réciproquement.
Il y a des enfants qui ont beaucoup de soucis, par exemple les enfants adoptés, intelligents souvent, mais qui refusent de s’intégrer et se mettent en situation d’échec. Les enseignants auraient besoin d'être formés sur la psychologie de ces enfants... Nous sommes souvent désemparés, témoin de leur souffrance sans savoir comment réagir, surtout quand il y a de l’agressivité envers les autres enfants. Mais il y a aussi tous les enfants en souffrance, dans les familles de parents séparés…La parole du matin, en classe, pour commencer la journée permet de discerner ceux qui ne vont pas bien. Une petite parole, donnée  en aparté pendant la récréation, par ex. permet de soulager. Je pense à une enseignante me rapportant qu’un enfant n’allait pas bien. Fermé, triste, absent…. A la récréation, elle le prend à part et lui dit : « Paul, je crois que  ça ne va pas bien, ce matin ? » et l’enfant lui répond « oui, mon papa est parti ce matin en avion, et j’ai peur que l’avion tombe ! ». Et il se met à pleurer abondamment…

Pour conclure, je dirai que j’ai aimé passionnément mon métier et que c’est une grande joie de voir des enfants grandir, réfléchir, se prendre en charge, vouloir réussir et prendre les moyens qui leur sont conseillés, que ce soit dans leur comportement  ou dans leurs résultats scolaires, en étant inventifs, curieux et épanouis. Mais c’est aussi  un travail permanent sur soi, une nécessité de prendre du recul, de se remettre en question. Les enfants nous renvoient à nos propres limites, à nos pauvretés, à nos incapacités… Cela demande beaucoup d’humilité car malgré nos efforts, nous vivons aussi l’échec avec certains enfants ou l’erreur pédagogique !
J’ai eu pour ma part cette joie d’être complètement soutenue par la prière de la Communauté Saint-François-Xavier, et j’ai bien compris que mon travail quotidien résultait d’un OUI à l’Esprit-Saint et de la confiance que je mettais au quotidien dans le Seigneur qui m’aidait si visiblement !
« L’enfant, disait Madame Daniélou, n’est pas un petit animal qui nous charme et nous fuit, un oiseau posé dans nos mains, pour un instant. C’est un être spirituel et responsable chargé d’une destinée prodigieuse, qu’il nous est donné de préparer… Il faudrait que chaque enfant fût entouré de soins si intelligents, de tant de respect et d’amour que tout ce qu’il porte en lui pût atteindre son plein épanouissement…»
Enseigner, c’est alors prioritairement éveiller et former la vie de l’esprit, c'est-à-dire le courage de la conscience, la liberté de l’intelligence et la force d’aimer » affirme Marguerite Léna, philosophe.

Propos recueillis par Anne-Marie B.

Illustration par Sempé.


 

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