Le Petit Cephalophore

lundi, novembre 20, 2017

JAM 2017 : les résultats !



48 100 € de chiffre d'affaire !

Résultat magnifique et inespéré, car si le vendredi a connu un rush avec plus de 800 visiteurs, le dimanche était plus tranquille...
soit 6 000€ de plus que l'an dernier* ! C'est fou ! 
Un grand merci à tous ceux qui ont participé à ce très beau résultat, et tout spécialement à tous les "nouveaux" qui nous ont rejoints cette année avec une grande efficacité et beaucoup de bonne humeur. 

Bravo à tous ! 

Dominique et Philippe Th.

* Le résultat définitif avait été de 41 600 €

L'édito du père Tardy. Novembre 2017

Quelle mouche a piqué le Pape pour qu’il décide ainsi de changer la formule du Notre Père ? Je vois d’ici une horde de fidèles en colère réclamer la démission du pape, des évêques et du curé : « On nous change la religion – démission » !

La demande « Ne nous soumets pas à la tentation » sera remplacée le 3 décembre par « ne nous laisse pas entrer en tentation ». La formule classique donnait en fait à cette prière une connotation absente de l’original grec et surtout en contradiction avec l’épître de Jacques (1, 13) : « Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise : c'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne ». La tentation est étrangère à Dieu. Dieu ne nous tente pas. En revanche, par ses dons de sagesse, Dieu nous procure le moyen de ne pas entrer par nous-mêmes dans la tentation. Une fois la tentation dénichée, on doit encore ne pas « tenter le diable » en s’y aventurant. Par la prière ainsi formulée, nous demandons à Dieu deux grâces en même temps :
1. celle du discernement qui nous fait déceler la tentation cachée dans un désir anodin.
2. celle de la force afin de ne pas y succomber par faiblesse ou par orgueil.
La conversion chrétienne, à laquelle nous aspirons tous, ne se résume pas pour autant à une surveillance continue de nos pensées, paroles, actions et omissions.
Une surveillance crispée pourrait même contredire le naturel chrétien qui doit demeurer simple et joyeux.
Le Notre Père est avant tout une prière de confiance. On sait, au moment de le dire que l’on est déjà exaucé. Et l’effort de conversion devient plus facile.

La prière du Notre Père ne serait-elle pas, en fin de compte, un moyen de nous décharger un peu sur le Père du souci de notre conversion ? Un peu comme un enfant qui traverserait la vie sur les épaules de son père ?


La nouvelle traduction du Notre Père

« Seigneur, apprends-nous à prier » …

Le Notre Père qui figure dans les évangiles selon saint Matthieu (Mt 6, 9-13) et saint Luc (Lc 11, 7-15) est la seule prière que Jésus-Christ a transmise à ses disciples. Pierre angulaire de notre foi, « cette prière, comme l’écrit Simone Weil dans Attente de Dieu, contient toutes les demandes possibles ; on ne peut concevoir de prière qui n’y soit déjà enfermée. Elle est à la prière comme le Christ à l’humanité. »

Dans le cadre d’une nouvelle traduction liturgique de la  Bible, confiée depuis 1996 à un groupe de plus de soixante-dix biblistes, exégètes  et écrivains francophones, le Notre Père a fait l’objet d’une nouvelle traduction, validée par le Vatican. Seule la sixième demande de cette prière – « Et ne nous soumets pas à la tentation » – a été modifiée. Elle devient : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». Pour Mgr Bernard Podevin, porte-parole de la Conférence des évêques de France,  cette modification a le mérite de « mettre l’accent sur la communion avec le Christ qui a connu la tentation […]. Demander au Père de ne pas nous laisser entrer en tentation, c’est Lui demander la force de combattre et d’écarter complètement la tentation comme le Fils l’a fait » au désert (Mt 4, 11) et jusque dans la nuit obscure de Gethsémani – « Priez pour ne pas entrer en tentation. » (Mt 26, 41) Cette nouvelle traduction, plus proche du sens premier du texte grec*, du verbe « eisphérô » (εἰσφέρω) qui signifie littéralement « porter dans » ou « faire entrer », lève l’ambigüité théologique induite par la version du Notre Père établie en 1966**. En effet l’expression, très controversée, de la sixième demande, « ne nous soumets pas à... » pouvait laisser sous-entendre une forme d’intentionnalité dans la tentation qui mène au péché, comme si Dieu pouvait être l’auteur du mal. Dieu ne tente personne. Cette révision notable du Notre Père sera donc effective à partir du 3 décembre prochain, soit le premier dimanche de l’Avent, dans la nouvelle traduction officielle de la Bible pour la liturgie francophone – fruit d’un long et fructueux processus de dialogue, conduit dix-sept années durant. 
Jérôme G.                                       

Les paroissiens et le Notre Père

Isabelle : « Dire le Notre Père, c’est lancer une échelle entre nous et le Ciel. C’est une prière refuge où que nous soyons : dans le bruit de la rue, dans une église ou chez soi en cherchant le sommeil. Elle est une source de paix et d’espérance merveilleuse. Elle nous révèle que nous avons un Père qui nous donne tout et qui nous pardonne tout, sans jamais se décourager de nous. Nous pouvons l’appeler cent cinquante mille fois, il répondra toujours. Peut-il y avoir un cadeau plus beau ? Avec la nouvelle formule du Notre Père, nous disons la même chose, mais de manière encore plus claire : toi, Père, tu es toujours avec nous, tu nous abrites dans les moments les plus délicats. Le Notre Père se dit au présent. Il nous est offert ici et maintenant. J’ai remarqué que dire un Notre Père est efficace même quand on le récite machinalement : peu de temps après, la confiance et la paix se font ressentir. C’est une prière de supplication et de demande, mais aussi de remerciement et de louange. Parfois je la dis spontanément quand quelque chose m’émerveille. Quand nous sommes stressés, énervés ou craintifs, le Notre Père nous ouvre à une dimension très large, qui relativise nos problèmes : elle nous met face à l’éternité, à un Amour infini qui opère jusqu’à restaurer en nous la joie des enfants. Au lieu de dire "je démissionne", nous disons alors : "que ta volonté soit faite" et  nous nous abandonnons. Serait-ce cela le fardeau léger dont parle Jésus ? Parfois je me dis que si tous les livres disparaissaient, si nous devions tout perdre, avec cette prière seule nous pourrions toujours cheminer car elle contient tout, elle peut tout exprimer. Dans chacune de ses phrases, il y a toute la voie vers Dieu. » 

Ezéchiel, 11 ans, explique : « Si Dieu est Amour, il ne peut nous donner que de l’Amour. Jésus nous a donné le Notre Père et il le prie avec nous. Il nous apprend à toujours aller vers le Père, qui nous donne tout ce dont nous avons besoin. Charles de Foucauld appelle cela l’abandon au Père. » Ézéchiel sait dire le Notre Père par cœur depuis longtemps. Il y pense surtout quand il a besoin de l’aide au cours de sa journée. Comprend-il bien toute la prière ? Ézéchiel répond qu’il ne s’était jamais posé la question, puis il se met à égrener la prière phrase par phrase pour mieux s’en rendre compte. « "Que ton Nom soit sanctifié" ; c’est que nous voudrions que Dieu soit acclamé par le monde entier. "Que ton Règne vienne",  oui ! Le Règne est là mais pour le laisser venir en nous, nous demandons au Père de nous ouvrir les cœurs. Que la volonté de Dieu soit faite, mais oui, puisque Dieu est Amour : il veut que nous nous aimions les uns les autres. Le pain du jour, c’est avant tout l’hostie (Ézéchiel marque un petit silence), mais c’est aussi tout ce dont nous avons besoin pour que notre journée se passe bien. Le pardon du Père, il nous faut le demander chaque jour. En même temps, nous pardonnons aussi. Il n’est pas facile de pardonner, mais comme Dieu aime chacun de nous, nous pouvons y penser et aller ensuite voir les autres par un nouveau chemin. Que Dieu ne nous soumette pas à la tentation. Qui dit soumettre, dit qu’il y a un vainqueur, et si c’est pas moi, je dois me dire : pourquoi j’ai fait cela ? Que Dieu nous aide à ne pas y entrer, alors nous pourrons l’éviter, ne pas toucher la poignée de la porte qui y mène, comme l’a fait Jésus au désert. » 
Propos recueillis par Katarina K.

Alain : « J’attendais avec impatience le changement de formulation du Notre Père. C’est une très bonne chose. De fait, ce n’est pas le Seigneur qui nous soumet à la tentation, c’est Satan ! J’ai appris cette prière en latin quand j’étais enfant. Dans le Pater noster, on disait la même chose - « et ne nos inducas in tentationem » - mais comme la prière était en latin, on avait tendance à ânonner sans réfléchir au sens de chaque mot. En français, il en va autrement.
Comme l’exprime le Notre Père, je crois que la prière peut nous protéger des tentations. J’en ai fait moi-même l’expérience. Il y a deux types de tentations : les tentations extérieures à nous-mêmes et les tentations intérieures. Le diable nous tente des deux façons et il n’est pas toujours facile de discerner ce qui est bon de ce qui est mauvais, surtout si on ne pratique pas. Parmi les tentations les plus courantes qui me viennent à l’esprit, il y a le fait de critiquer les autres. Dès que des amis se retrouvent, ils ont tendance à dire du mal de celui ou de ceux qui sont absents. Ce n’est pas une attitude chrétienne. Il faut combattre ce penchant qui ne produit rien de bon. » 

Anne : « J’avais vaguement entendu parler du changement de rédaction du Notre Père, sans y avoir prêté grande attention. C’est par la lecture de journaux chrétiens que j’ai découvert la nature et la portée du changement de formulation de la phrase « Et ne nous soumets pas à la tentation » par « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». J’ai appris que ce changement résultait d’une réflexion sur l’exactitude de la traduction du texte original qui a duré 17 ans compte tenu des échanges nécessaires entre les différentes instances participant à ce travail.
En tant qu’avocat, je sais combien un mot, une phrase, une tournure au sein d’un acte juridique peut impliquer des conséquences radicalement différentes. Je comprends donc tout particulièrement le travail qui a été effectué pour que l’on s’éloigne, dans la nouvelle rédaction du Notre Père, de l’idée d’une certaine responsabilité de Dieu dans la tentation.
Cela étant, je n’avais jamais pris réellement le temps de me pencher sur la rédaction du Notre Père, ni de m’interroger sur ce qu’impliquait la formulation « ne nous soumets pas à la tentation ». Ce changement dans la traduction a au moins le mérite de nous amener à nous interroger sur le sens profond de textes que l’on récite souvent un peu machinalement depuis notre enfance. Il est vrai qu’avec l’ancienne formulation, on pouvait comprendre que Dieu nous tentait, ce qui était un parfait contresens dans la mesure où Il ne nous tente pas, mais peut au contraire empêcher la tentation. Surtout, ce sont les pécheurs que nous sommes qui peuvent entrer en tentation, en doutant de Dieu.
Après plus de 30 ans à entendre et à réciter le Notre Père dans sa traduction de 1966, il va m’être difficile de prendre en compte la modification intervenue, tant le Notre Père est ancré dans mes habitudes de récitation, en particulier à la messe. » 
Propos recueillis par Sylvie H.                                                                                      

SAS Mariage

Le SAS, c’est tout simplement le « Service Après Sacrement » récemment créé à l’intention des jeunes mariés !

Chaque année en effet, vingt à trente couples suivent le parcours de préparation au mariage que Saint-Denys leur propose sur plusieurs mois, entre janvier et mai. Ce parcours offre des réunions avec un prêtre ou un diacre, quatre dimanches de réflexion rassemblant tous les couples qui se préparent dans l’année, enfin un repas partagé  à six chez un couple de paroissiens. Un temps dense et très riche, vécu avec élan par les fiancés qui se disent heureux d’être ainsi accueillis et accompagnés vers la célébration de leur mariage.
Et après ? Cette question habite depuis un moment Camille et Rémy, mariés depuis trois ans. Camille témoigne : « Lors du premier dimanche de notre préparation, et bien que pratiquants assez réguliers, nous étions dans le cliché le plus absolu ! Bien souvent les couples  envisagent de se marier à l’église pour des raisons familiales, culturelles, etc. Et ils découvrent que l’Église est plus moderne qu’ils ne le croient, ils reprennent contact avec la religion. »

Dès leur mariage, Camille et Rémy ont donc désiré s’impliquer à Saint-Denys, en suscitant tout d’abord le groupe de réflexion « Chrétiens@Work ». Puis c’est à l’occasion d’échanges avec le père Maxime autour de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia du pape François, qu’ils ont pris pleinement conscience des enjeux cruciaux du début de la vie conjugale et de ce qui s’y joue d’essentiel pour l’avenir des couples.
Le père Maxime, Camille et Rémy ont alors décidé de s’engager, avec joie et à la lumière de l’expérience vécue, dans un approfondissement des questions entrevues lors de la préparation au mariage, avec les jeunes couples alors rencontrés . Car comme l’indique Camille, « cette préparation, c’est un cadeau qu’on a reçu pour notre vie de couple. Mais pour beaucoup ce n’est pas facile de passer à l’étape d’après… C’est dommage que le cheminement s’arrête car certains ne se sentent pas à l’aise dans l’Église. Alors que rencontrer des gens qui font l’Église, ça change tout ! L’idée en créant ce groupe avec le père Maxime qui nous emmène, nous éclaire de paroles de la Bible, c’est aussi de donner une autre porte d’accès à la paroisse que la messe du dimanche et cela dans une dimension ecclésiale, amicale. Un groupe de réflexion sur les questions pratiques de la vie de tous les jours et ce que cela implique de s’être mariés devant Dieu. » Et elle ajoute, enthousiaste : « On est très heureux que des couples aient répondu à notre invitation pour les deux premières séances, sur les thèmes suivants : “Mari et femme, ça change quoi ?“ puis “Ma famille, ta famille, UNE famille“. Et tous étaient ravis de revenir sur les joies du mariage, de se poser des questions, d’avancer ! ».
Camille lance un appel : « Mariés récents, venez nous rejoindre ! »                                       
Propos recueillis par Isabelle M.                                     

Infos pratiques :
SAS du mariage : sept réunions thématiques dans l’année lors d’un dîner partagé à Saint-Denys.
Le groupe est animé par Camille et Rémy Boyer et par le père Maxime Deurbergue.
Contact : peremaxime@cantab.net


mardi, novembre 14, 2017

La rentrée des séminaristes 2017-18


Les nouveaux : portraits
Henri, 21 ans, est né à Paris dans une famille de quatre enfants dont il est le benjamin, d’un père catholique (ingénieur) et d’une mère protestante (qui a repris récemment le travail dans une boîte de consultants). Il a grandi entre Levallois et Seattle. Après son bac, il fait une prépa littéraire (khâgne) avant d’entrer à la Maison Saint-Augustin pour son année propédeutique. Il avait entendu l’appel à 14 ans, à son retour des États-Unis. « J’avais KT toutes les semaines parce que je préparais ma confirmation. C’était le seul moment qui me plaisait vraiment, qui donnait du sens au reste. J’ai eu la certitude que mon bonheur serait dans le service de Dieu dans l’Église, en tant que prêtre. »  Qu’en a pensé ta Maman ? « Elle est vraiment entrée au séminaire avec moi. Elle me suit de près. C’est un chemin pour elle, car c’est un chemin pour moi... ». Un mot aux paroissiens ? « C’est la première fois que je touche d’aussi près la réalité paroissiale. J’espère que mes relations avec les paroissiens vont se creuser et s’approfondir dans une confiance mutuelle, notamment avec les parents qui me confient leurs enfants. » Henri sera en effet cette année en charge du KT CM2 et assistant du chef de troupe chez les Éclaireurs.

Dino, 40 ans, né en Angola, a quitté l’Afrique à huit ans pour l’Europe (Belgique et France). Ses parents voyagent beaucoup pour raisons professionnelles. Il a une large fratrie de plus de vingt demi-frères et sœurs, de toutes nationalités (indiens, allemands, africains du sud…). Titulaire d’un BEP en menuiserie (un choix inspiré par l’exemple de Jésus !), il veut suivre les traces de son père et devenir homme d’affaires. Il réussira à monter deux boîtes, l’une de menuiserie, l’autre de musique (Urban Soul, un studio d’enregistrement), tout en prenant des cours du soir de gestion, de français, d’anglais et d’espagnol. « J’avais entendu l’appel vers sept ans, je l’ai entendu de nouveau fin 2009, à trente-deux ans. Il me fallait choisir entre le monde de la nuit (de la musique) et le jour. A cette époque, je fréquentais la Fraternité monastique de Jérusalem. En 2011, je ferme Urban Soul ; je vais aux JMJ de Madrid. Ce fut une période difficile pour moi. Je devenais un homme. En 2012, j’entre à l’École de Vie et tout est ressorti, et tout s’est éclairé. J’ai confié ma menuiserie en gérance à un ami et je suis parti pour le Mont-Saint-Michel. "Un an pour Dieu" dans un vrai dépouillement. Je découvre la liturgie et songe à devenir frère. Je fais donc une retraite de discernement, avec les exercices de saint Ignace, et l’appel s’est confirmé… pour devenir prêtre ! Là, tout a basculé. » Dino consacre encore quelques années au service des pauvres et à ses études (au Centre Sèvres), puis en 2016 entre à la Maison Saint-Augustin. Le voilà enfin à Saint-Denys, où il sera cette année en charge du KT CM1 et du Groupe Biblique. « Pour l’instant, tout est beau, tout est simple... »

Valdemar, 21 ans, parisien, benjamin d’une famille catholique de quatre enfants, khâgne à "Stan". « Pendant treize ans, j’ai été servant d’autel : ça m’a donné des idées ! Scout aussi. Quand j’étais en Première, l’appel a été plus insistant. Je suis allé voir un prêtre. J’ai été catéchiste, animateur de camp de ski paroissial et parrain de confirmation. Je suis passé de la foi passive à la foi active. C’était à moi de transmettre et de formuler. Cette joie m’a conforté dans mon appel. Entre mes deux années de prépa, j’ai fait les exercices de saint Ignace : ultime moment de discernement. A travers moi, des élèves de "Stan" qui n'étaient pas chrétiens, ont découvert un monde qu’ils croyaient disparu et ont vu que les catholiques étaient des gens fréquentables ! Je me suis fait de bons amis. C’était une belle expérience d’un témoignage direct de ma foi. » Cette année, Valdemar sera en charge du KT CM1, avec Dino, et des services de repas chez les sœurs de mère Teresa. « Ouvert à tous les moins de 35 ans ! Venez nombreux ! »

Paul, 26 ans, est l’aîné d’une famille pratiquante de six enfants. Son père est conseiller en informatique et organisation, sa mère est depuis peu critique TV à Famille Chrétienne. D’origine vietnamienne par sa mère, c’est un vrai Parisien : il fait ses études à Saint-Jean-de-Passy, puis une prépa à "Ginette" avant d’intégrer Polytechnique (deux séminaristes dans sa promo plus une petite sœur de l’Agneau !). Mais c’est durant son Master en Génie industriel, aux Mines, qu’il prend la décision de devenir prêtre. Le voilà responsable pour quelques mois du patronage à ND-de-l’Assomption à Passy. « J’ai entendu l’appel très jeune. J’ai fait l’expérience de Dieu, de Son amour. Je me suis dit que c’était possible et ça ne m’a jamais vraiment quitté. Mes études ont été un temps de maturation de l’appel. » Cette année, Paul sera en charge du KT CE2 et de la Louange. « J’en suis très content. N’hésitez pas à venir ! »  Et il est heureux aussi de reprendre ses études (!), cette fois dans un cadre paroissial : « La philo, c’est intéressant ! »

Les anciens : que retenir de cette première année de séminaire ?
Baptiste, 25 ans. Pour nous (pour moi comme pour tous les séminaristes !), la paroisse est LE lieu de stabilité. On court tout le temps de droite à gauche : aux Bernardins, aux divers rendez-vous (avec le tuteur, pour les études, ou avec le « père spi »); on a parfois l’impression d’une vie éclatée. La paroisse nous ramène à l’unité. Tous les dimanches, nous assistons à la messe au même endroit, puis nous rencontrons les paroissiens, toujours chaleureux, sur le même parvis. C’est cela qui m’a le plus marqué : le contraste. Notre « chez nous », c’est ici.
Il n’a pas été difficile de reprendre les études : ça m’intéresse plus qu’avant (quand je faisais du droit et de l’économie), c’est plus précis, plus palpable dans ma relation à Dieu et aux autres. Ce que l’on étudie en cours a des répercussions immédiates sur mon quotidien. Réfléchir à « qui est Dieu ? » change ma manière de regarder mes frères, ou de faire le KT par exemple. Je découvre la relation entre la connaissance intellectuelle de Dieu et l’expérience réelle.
La vie en communauté ? Ça se passe bien ! Nous sommes tous extrêmement différents dans notre manière de voir les choses. Oui, tous « gars », tous avec ce même désir d’être prêtre, mais chacun est unique ! Nous sommes différents et complémentaires. Bien sûr, parfois, on aurait envie d’être au calme, mais on se découvre vraiment dans le fait d’aimer jusqu’à l’extrême, dans cette communauté de vie et de repas. La beauté de la messe est aussi soulignée par le parallèle avec les repas communautaires qui sont aussi des moments de joie. C’est une continuité de la messe ; ce n’est plus liturgique, mais cela nous unit davantage. Quant à la vie paroissiale, elle est hyper précieuse pour nous, car c’est pour ça que nous donnons notre vie ! Les paroissiens sont en ce sens fondamentaux. Ce qui est dur, c’est de ne pas avoir assez de temps pour eux, d’être très pris par ailleurs (lessive, repassage du linge communautaire et hôtellerie entre autres).
Cette année, je serai en charge du KT CE2 à Charles Péguy et du Ciné-Pizza, pour les CM2-3ème. Nous étions 23 hier soir, c’est pas mal ! Le film ? « Bruce tout puissant ». Et les interrogations qu’il suscite : Dieu exauce-t-il nos prières ? Qu’est-ce que libre arbitre ?
Baptiste est un fidèle lecteur du Petit Céphalophore. Il aimerait bien lancer un « petit céphalophore du séminaire »… C’est une super idée !

Louis, 27 ans. Le point majeur de cette année ? On engrange énormément de choses sur le plan académique… et elles restent ! Je m’en rends compte depuis la rentrée en faisant le KT aux CP et CE1, à Sainte-Geneviève. Les enfants posent des questions avec une grande simplicité et exigence, ce qui force à reformuler sa pensée de façon claire. « Pourquoi Dieu a-t-il voulu créer ? » La connaissance de Dieu est au cœur des cœurs, et au cœur du KT. Il faut progresser dans sa manière de l’exprimer, dons dans sa propre compréhension. Une des grandes richesses découvertes, aussi, c’est la joie de la vie paroissiale, et notre intégration qui n’est pas mondaine, mais vraie. Ici, chacun tient sa place et tous vivent ensemble. C’est une paroisse unie. La qualité de cet accueil permet une croissance humaine : les gens viennent nous voir, nous donnent de leur temps, et nous invitent par leur exemple à faire de même. Le jour où je suis rentré après l’été, j’étais ravi de revoir tout le monde ! Dans la Maison ? Un changement notable ! Nous, les anciens, nous connaissons, les gens, les lieux. Cela nous donne un certain confort, mais nous oblige aussi envers les nouveaux. Prendre le temps de se parler, de se connaître ; pour qu’il n’y ait pas seulement une communauté obligatoire de repas, mais une vraie fraternité entre nous. Enfin, le fait d’avoir vécu l’an passé dans une grande joie m’a conforté dans mon appel, même si la vie au séminaire n’est pas toujours facile, que ce soit côté études ou côté Maison.
Cette année, je suis en charge du KT Ste-Geneviève et des servants d’autel (c’était très bien de commencer avec la messe télévisée, ça nous a fait une grande révision générale !). Les garçons sont invités à fréquenter le chœur, ils apprennent aussi l’obéissance et le partage car ils veulent tous pratiquer l’encensoir !
Une suggestion ? Oui, ce serait bien d’inviter plus souvent quelques paroissiens à la table des séminaristes, pour partager le dîner et discuter ensemble. Une idée à creuser, Monsieur le Curé !

Jean, 31 ans. Ce qui m’a marqué, c’est l’importance de la prière. C’est un point délicat de la vie du séminariste parce que ce n’est pas facile de prier, de réserver un temps fixe à la prière. C’est le lieu le plus profond de notre ressourcement, même si, parfois, on n’en a pas envie. On se rend compte après coup que, sans la prière, on n’aurait pas tenu le coup. Et puis, le corollaire, c’est la relation à l’autre, aux autres. Réussir à ancrer sa vie et la déployer dans la rencontre, la confrontation (dans une vie fraternelle, il y a différents caractères, différentes manies, différents sens des priorités, différentes idées dans tous les domaines, politique, économique, social). On finit en général par accepter quand on a eu tort , grâce à la prière, beaucoup, à l’attention à la Parole de Dieu. L’altérité. Être attentif aux autres, à ceux qui sont seuls (c’est important pour moi, les célibataires de tous âges). Mais je n’ai malheureusement pas le temps que je voudrais pour tous, pour écouter, pour partager aussi des conversations anodines, ou parler de culture et de foi.  Ce qui me tient beaucoup à cœur aussi, depuis des années, c’est le service des pauvres : servir le dimanche chez les sœurs de mère Teresa, mais aussi servir les pauvres du quartier, de la rue. Il faut être capable de leur parler, de nouer des liens amicaux. Cet été, j’étais dans les quartiers Nord de Marseille et à l’Arche aussi. Le handicap est une pauvreté. Au séminaire, ça me manque énormément, le service des pauvres. On fait passer les études au premier plan. Je trouve qu'on apprend davantage à vivre en chrétien au contact des pauvres, qu’en étudiant Fides et ratio (qu'il est bon d'étudier, par ailleurs). J’ai rencontré le Christ d’abord par les pauvres. L’humilité aussi : la gloire de Dieu est là.
L’an dernier, je faisais le KT CP CE1 à Ste-Geneviève : les heures bénies de la semaine ! Les enfants, c’est extraordinaire ! Cette année, je fais le KT CM2, les repas chez mère Teresa et le Ciné-club du mercredi. J’aime beaucoup le cinéma ! Un message pour les paroissiens ? Priez pour nous ! Pour que les séminaristes restent fermes dans la foi, l’espérance et la charité. N’hésitez pas à venir vers nous, si vous avez besoin de quoi que ce soit. Et puis je voulais dire aussi : on a de la chance d’avoir les trois pères. Le père Roger, pour sa douceur et sa paternité ajustée, le père Maxime pour son rôle plus fraternel, pédagogue, et le père Siméon... pour discuter philosophie !
Propos recueillis par Dominique Th.


vendredi, novembre 10, 2017

Le club Saint-Denys... au Petit Bofinger !

Mardi 7 novembre, dans une ambiance très conviviale, 32 personnes du Club Saint-Denys se sont retrouvées au Petit Bofinger, à la Bastille, pour un déjeuner fort sympathique.
Nous apprécions ces repas qui nous permettent de prendre le temps de mieux nous connaître et de pouvoir échanger dans un climat de connivence qui se tisse nécessairement au fil des rencontres. Nous poursuivrons vendredi avec un loto accompagné de nombreux lots et le dimanche 10 décembre par le repas de Noël. Le club nest pas fermé et nous serons toujours heureux d’accueillir ceux qui hésitent encore….

Marie O. Jean René B. et Claire L.



 

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